Sud kivu : Des commerçants continuent de profiter de Covid 19 pour hausser les prix des biens
La flambée des prix des produits de première nécessité continue à s’observer dans la ville de Bukavu malgré l’appel du ministre de l’économie invitant les commerçants à ne pas profiter de la crise sanitaire que le pays traverse depuis l’annonce de la pandémie, le corona virus dit covid 19 . Un sac de 25 kgs de semoule de maïs s’achète à 22 dollars au lieu de 20 ; un bidon d’huile de 20 litres est passé de 23 à 27 dollars ; la farine de froment est passée de 18 à 20 dollars. Un Cette situation pénalise plusieurs ménages surtout ceux à faibles revenus. Des associations des droits humains et défenseurs des droits des consommateurs dénoncent ce comportement des commerçants.
Dans des maisons commerciales et autres dépôts de la place, les prix des produits alimentaires ne ce cessent de galoper. Par exemple : un sac de 25kg du riz appelé « Pakistan » qui se négociait à 19 dollars se vend maintenant à 20 dollars, le riz en provenance de la Tanzanie est passé de 26 à 30 dollars, un sac de 25kg de haricots de 25dollars à 27 voire même 30 dollars.
Une situation qui inquiète plus d’une personne au vu des maigres moyens dont disposent plusieurs familles et, qui d’ailleurs ne parviennent pas à nouer les deux bouts du mois et manger à leur faim.
La semaine dernière, le Directeur de Cabinet du Ministre Provincial de l’économie avait précisé qu’une correspondance avait été adressée à la fédération des entreprises du Congo pour éviter la hausse désordonnée du prix des produits en cette période. Des communiqués ont été diffusés aux médias allant dans le sens d’inviter les commerçants à ne pas profiter de la situation, mais c’est tout à fait le contraire de ce qui s’observe sur le terrain actuellement.
Certains tenanciers des dépôts indexent les opérateurs économiques qui, non seulement ne leur fournissent pas la marchandise en quantité voulue, mais aussi soumettent les grossistes et les détaillants au même prix d’achat ce qui ne les arrange du tout.
Pour contourner la difficulté liée au stock et répondre au besoin de leur clientèle, ils disent s’approvisionner auprès d’autres fournisseurs, mais à un prix élevé. Selon eux, toutes ces démarches influent sur le prix au niveau du marché et c’est le consommateur qui en paye les frais.
Réaction de la fédération des entreprises du Congo et ministère des finances
Le président de la Fédération des Entreprises du Congo FEC Sud-Kivu, Alain RUBUYE estime qu’aucune raison ne peut expliquer la hausse de prix de biens sur les marchés, car tous les biens continuent d’être importés sans difficulté.
Le président de la FEC demande à tous les commerçants de cesser de créer la panique au sein des habitants qui veulent se ravitailler pourtant déjà secoués par la pandémie à coronavirus.
De son côté, le ministère provincial de l’économie et finances, renseigne que des équipes sont sur le terrain pour suivre l’effectivité des mesures prises par le gouvernement provincial dans la réglementation du prix des biens.
Le directeur du cabinet à ce ministère, Octave ZAHINDA fait savoir qu’ils se sont convenus avec les operateurs économiques sur la baisse des prix et qui sont affichés sur les maisons de vente.
Celui-ci demande à la population d’accompagner le ministère en dénonçant tous ceux qui rehaussent les prix des biens sur le marché pour qu’ils subissent la rigueur de la loi.
Réaction des organisations et analystes
La Ligue des consommateurs des services au Congo Kinshasa fustige cette situation de hausse de prix des biens par des commerçants.
Son président Mizo Kabare en appelle à l’implication des autorités à tous les niveaux pour stabiliser le prix des biens sur le marché. Il invite la communauté à la solidarité pendant cette période de crise sanitaire.
De son côté, la chargée des programmes au sein de la Nouvelle dynamique de la société civile, Bijoux Ntwali fait savoir que la persistance de la hausse des prix des denrées alimentaires sur le marché a comme conséquences la perturbation de la prévision financière et le système alimentaire des ménages.
Celle-ci demande aux autorités provinciales de mettre en place des mécanismes d’accompagnement des mesures annoncées, afin de mettre de l’ordre dans le secteur de l’économie.
Et pour sa part, le président de l’association des parents d’élèves des écoles catholiques, Jean Paul Mulemaza demande aux parents d’élèves qui sont commerçants de ne pas profiter de cette situation de corona virus pour rançonner d’autres parents.
Et la présidente ad intérim de la société civile, Marie Migani tout en invitant les commerçants de se protéger et protéger les autres contre covid 19, elle invite surtout les commerçants à ne pas hausse le prix, car c’est un comportement incivique.
D’aucuns pensent que des mécanismes de suivi de toutes ces mesures devraient être renforcés par le Ministère de l’économie pour éviter pareille situation de hausse de prix des biens et services.
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