Sud-Kivu: Des doutes planent encore au sujet des élections des gouverneurs

Dans quelques jours, le sud-kivu connaîtra son nouveau gouverneur après l’élection confirmée au 10 avril prochain. Une semaine avant cette opération, des voix s’élèvent quant au choix que vont opérer les députés provinciaux pour booster le développement de la province, vis – à – vis de la corruption proposée par certains candidats.

Après l’élection des sénateurs émaillée par des corruptions à grande échelle dans des assemblées provinciales, les députés provinciaux sont de nouveau face à leurs responsabilités.

Avant le coup d’envoi de la campagne électorale le samedi 6 avril, l’opinion craint de nouvelles manipulations des députés électeurs du scrutin des gouverneurs et vices – gouverneurs. Six candidats dont une femme sont en lice pour l’élection de gouverneur au sud-kivu, et d’après des informations à notre possession, des tractations sont en cours au sein de différents partis et regroupements politiques pour la victoire de leur candidat.

De grosses sommes d’argent seraient en train d’être proposées aux députés provinciaux, comme c’était le cas à l’élection des sénateurs le 15 mars dernier, dont l’installation à la chambre haute du parlement a été suspendue par le chef de l’Etat avant que la mesure ne soit levée.

Pourtant une certaine opinion estime que les députés doivent cette fois opérer un choix utile, voter pour une personnalité capable de relever les défis majeurs qui gangrènent la province depuis plusieurs années.

C’est notamment la persistance de l’insécurité, le délabrement très avancé des infrastructures routières, le chômage, le manque d’eau et d’électricité, la persistance des violences sexuelles et celles basées sur le genre dont demeurent victimes les femmes sur toute l’étendue de la province, pour ne citer que ceux – là.

Des doutes planent en effet au sein des habitants qui aspirent au redécollage de la province. Les députés provinciaux, vont – ils encore une fois brader leur conscience en votant sur base de l’argent ou des intérêts de leurs partis politiques ?

En tout cas, les motivations restent jusque là sournoises. Pourtant cette tache exige beaucoup de discernement et de personnalité de la part des élus qui doivent néanmoins rester responsables et redevables face à leurs électeurs qui ont tant souffert de la mauvaise gestion de la chose publique.

Dans le but de faciliter la tâche aux députés nouvellement élus, des structures de la société civile ont tour à tour conçu des profils d’un bon candidat gouverneur pour le Sud-Kivu, dans l’espoir d’éveiller leurs consciences.

Joseph-Ryan Nkoy