Sud kivu : Des enseignants partagés sur leur mouvement de grève

Une cacophonie demeure au sein du secteur éducatif en RDC en général et au Sud kivu en particulier. Certains enseignants ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève, mais d’autres souhaitent l’arrêt immédiat.                          Certains mouvements citoyens, comme CA SUFFIT, appellent des professionnels de la craie à privilégier l’intérêt supérieur des élèves. Par ailleurs, ils font savoir que la gratuité est droit.

Les délégués syndicaux des enseignants des écoles primaires conventionnées catholiques affiliées au SYNECATH ont décidé de durcir leur mouvement de grève jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte par l’Etat Congolais

Ces enseignants mettent en garde tout chef d’établissement qui osera faire des arrangements avec les parents pour un quelconque paiement de prime

Les syndicalistes appellent cependant les parents à bien garder leurs enfants à la maison jusqu’à nouvel ordre.

De Kisantu au Congo central, les syndicalistes avaient précisé à leurs collègues restés dans les provinces que la gratuité de l’enseignement ne concerne que les écoles primaires, mais il observe une hésitation de reprendre les cours pour d’autres écoles secondaires

A Walungu par exemple après une réunion, les enseignants des écoles secondaires avaient décidé de poursuivre avec la grève, une façon de solidariser avec leurs collégues des écoles primaires.

Les mouvements citoyens déplorent ce désordre

Une certaine opinion se pose des questions sur la qualité de l’enseignement en cette année où le calendrier scolaire reste perturbé. Sur 220 jours prévus, les élèves dont les enseignants sont en grève ont déjà raté 36 jours pendant que ceux des écoles privées évoluent bien et sont à la fin de la première période.

De son côté, le mouvement citoyen CA SUFFIT déplore le flou et le désordre observé dans le secteur éducatif en province.

Ce mouvement encourage les acteurs éducatifs à la rentrée scolaire, mais dans le strict respect des textes légaux en la matière.  Il indique que la gratuité n’est pas négociable.  

Pour rappel, ces enseignants réclament le paiement du deuxième et troisième palier des accords de BIBWA, le paiement de tous les enseignants Nouvelles Unités NU, la suppression des zones salariales et l’opérationnalisation de la mutuelle de santé dans la province du Sud kivu comme c’est le cas à Lubumbashi et Kinshasa.