Sud kivu : Des femmes et leurs bébés retenus dans des hôpitaux par manque des frais médicaux

Des personnes, particulièrement des femmes avec leurs bébés sont maintenus dans des structures médicales pour n’avoir pas honoré leur facture. Des sources médicales signalent que plus de cent femmes ont été retenues dans des structures médicales à Kamanyola en mai et Juin. Nombreuses parmi ces femmes sont soumises aux différents travaux dans les hôpitaux pour compenser la facture. Des analystes socio-économiques estiment que situation empêchent ces femmes d’exercer leurs activités quotidiennes avec des graves répercussions sur la survie de leurs ménages.

Dans plusieurs hôpitaux de la ville et ceux des territoires, les femmes sont retenues après avoir été prises en charge dans différentes structures sanitaires.

La plus part d’entre elles sont retenues après accouchement et d’autres après une prise en charge sanitaire ou après avoir subi une intervention chirurgicale grave.

Des sources médicales renseignent que dans le groupement de Kamanyola plus de 300 femmes étaient retenues dans des hôpitaux entre les mois de mai et juin par manque de moyen financier pour honorer leurs factures.

Des acteurs de la société civile estiment que la rétention des malades ne constitue pas une solution, car étant à l’hôpital elles ne savent pas s’acquitter de leurs dettes.

D’où ils pensent que d’autres mesures doivent être envisagées pour une solution plus efficace à ce problème.

Conséquences de la détention des femmes dans les structures médicales

Des analystes des questions de société estime que cette situation impacte également sur les ménages, car les femmes retenues dans ces hôpitaux ne savent plus répondre aux différents besoins de leurs familles.

De son côté, la présidente ad intérim du bureau de coordination de la société de la province, Marie MIGANI estime que cette situation peut être à la base des troubles psychologiques, le risque de développer d’autres maladies par la femme.

« Cette rétention des femmes dans des structures médicales constitue un manque à gagner pour la femme, qui doit apporter de quoi nourrir son ménage via ses activités. D’autres personnes recourent alors à l’auto médication Â» fait savoir Marie Migani

Celle-ci demande aux dirigeants congolais de réduire le chômage, d’améliorer les conditions salariales des habitants, mais également réduire le coût des soins qui demeurent exorbitants au sud kivu pour remédier cette situation.  

Implication des autorités pour trouver solution

Face à cette problématique, le ministre de la santé en province, Cosmos Kusimwa signale que sa province compte mettre en place un fond d’assistance obligatoire afin de faciliter l’accès aux soins pour les familles à faible revenu.

Il indique que son ministère projette entrer en contact avec les différentes zones de santé et les structures sanitaires pour remédier ces difficultés qu’éprouvent plusieurs habitants, particulièrement des femmes,  de la ville et dans différents territoires de la province.

« Nous étions dans le processus de la création d’un fonds d’assurance des malades, où il était prévu notamment dans ces rubriques le fonds pour l’équité ; celui qui devrait être destiné par la catégorie des indigents, dont certaines femmes retenues à l’hôpital, et malheureusement Covid 19 a tout perturbé. Néanmoins, nous allons continuer des contacts avec ces structures médicales concernées Â» confie Cosmos Kusimwa

Le ministre de la santé  ajoute qu’une  mission de contrôle et d’inspection  sera établie dans les prochains jours afin de vérifier les actes posés  par rapport aux coûts des soins demandés dans les différentes formations sanitaires.