Sud Kivu : Des femmes faiblement représentées dans la gestion de la chose publique en province

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       4 années ago     441 Views     Laisser vos impressions  

Il s’observe un déséquilibre dans la répartition des postes à nomination entre les hommes et les femmes au sein du gouvernement provincial. Actuellement, le gouvernement compte seulement  deux femmes contre huit hommes ; au niveau du parlement, la province compte 5 femmes élues à la députation sur 48 hommes députés provinciaux. Des organisations de défense des droits de la femme, à l’instar d’AFEM déplore cette situation, et invite des autorités à respecter l’article 14 de la constitution, qui exige la représentativité de la femme.

L’article 14 de la constitution de la république démocratique du Congo consacre la parité homme-femme et la participation équitable des femmes aux instances de prise des décisions. Une disposition qui reste dans les oubliettes au sein de la province du Sud-kivu, où il s’observe un déséquilibre dans la répartition des postes à nomination entre les hommes et les femmes au sein du gouvernement provincial.

Une situation qui persiste malgré les efforts fournis par les organisations féminines dans la sensibilisation des parties prenantes sur le respect des lois et textes qui promeuvent l’égalité de chance entre l’homme et la femme.

La participation des femmes dans la gouvernance et leur implication dans les différentes sphères du pouvoir  reste un casse-tête pour les organisations qui promeuvent leurs droits en RDC et au Sud kivu de manière particulière.

Des observateurs s’étonnent dans la persistance de cette situation, sachant que la RDC dispose  des textes qui promeuvent les droits des femmes, à savoir  la constitution en son article 14,le code de la famille révisé avec des innovations, la promulgation de la politique genre, la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre, mais  leurs quotas reste toujours très faible au sein des instances décisionnelles.  

La présidente de la fondation Pélagie Muhigirwa, Caddy Adzuba regrette cette faible représentativité de la femme, malgré les dispositions constitutionnelles, qui exigent la participation de la femme à la gestion.

Et la présidente de Karibu Jeunesse Nouvelle, KJN déplore les coutumes rétrogrades et le manque de volonté politique afin que la femme soit valablement représentée  dans la gestion de la chose publique.

Elle indique par exemple que dans  l’administration publique, où l’on compte quatre femmes chefs de division sur les dix prévus en  province.

Face à ce  non respect des textes, la porte parole du mouvement Rien Sans les Femmes, Solange Lwashiga recommande aux femmes de se mettre ensemble et continuer la lutte afin d’envisager un changement par rapport au respect de leurs droits.

Elle demande aux organisations, qui militent pour les droits des femmes d’intensifier la sensibilisation pour l’application effective de l’article 14 de la Constitution tant au niveau provincial et national.

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