Sud-Kivu : Des femmes membres du programme voix et leadership des femmes disent non aux violences domestiques

L’Association des Femmes des Médias AFEM en consortium avec d’autres organisations de la société civile exige l’implication des autorités judiciaires dans le souci d’organiser des procès contre les auteurs des violences domestiques et conjugales. Elles signalent 73 cas des femmes victimes des violences domestiques en province. SOS – IJM, Fondation Pélagie Muhigirwa, Karibu Jeunesse Nouvelle KJN et l’Association des Femmes des Médias AFEM ainsi que SPR dénoncent avec véhémence les cas des violences domestiques à travers une déclaration rendu public mercredi 7 décembre 2022.

Les cas des violences domestiques  continuent d’être  observés en  République Démocratique du Congo et dans les différents territoires et villes de la province du Sud-Kivu en particulier font savoir ces organisations.

Elles signalent que dans certains coins du pays, des nombreuses femmes subissent au quotidien des violences domestiques  qui sont liées pour la plupart, aux coutumes, traditions et mœurs, aux pratiques sociales dans la vie domestique, à la faible scolarisation et l’ignorance par les femmes de leurs droits, ainsi qu’aux conflits armés et autres qui ont marqué la RD Congo.

Ces organisations de la société civile sont préoccupées par les incidents des violences domestiques rapportés dans la communauté à Bukavu en particulier et au sud Kivu en général.

Elles estiment que les procès organisés peuvent servir d’exemple afin que les bureaux répondent de leurs actes devant la justice, ici, il sera question des procès pédagogiques.

Lors de la lecture de la déclaration faite par Eliane Polepole, la chargée des programmes à AFEM, au nom d’autres organisations salue et encourage le travail réalisé par les structures de défense des droits des femmes au sud Kivu.

Eliane Polepole rappelle en insistant que les femmes ont droits à l’Egalité, la sécurité, la liberté et la dignité comme tous les êtres humain.

« … Nous décrions la recrudescence des cas des violences domestiques dans différents territoires du sud Kivu et dans les zones d’intervention du programme voix et leadership des femmes,… » confie Eliane Polepole

A titre illustratif, elle signale que les groupes à la base ont répertorié 73 cas des femmes victimes des violences domestiques dont 23 à Kabare parmi lesquelles 4 vielles femmes qui ont échappé à la mort suite aux accusations des sorcelleries dans le groupement de Bugore.

Ces femmes ont été accusées d’être à l’origine de la mort d’un jeune garçon du milieu décédé le 1^e novembre de l’année en cours, toujours à Kabare, 18 cas ont été rapportés à Kavumu et 32 cas à Idjwi.

Ces organisations réunies au sein du Programme Voix et leadership des Femmes du Sud Kivu dont AFEM-KJN-FPM-SOS IJM- CENTRE CARTER dans le cadre du projet “ campagne de sensibilisation et de plaidoyer pour la participation des femmes dans la gouvernance locale et la lutte contre les violences domestiques à Idjwi et Kabare” appuyé par le CENTRE CARTER invitent tous les acteurs de la communauté à dénoncer ces violences.