Sud-Kivu : Des femmes représentées à 39 % dans les institutions selon un monitoring de l’AFEM de Janvier à Septembre 2021

Un monitoring sur la mise en Å“uvre de l’article 14 sur la parité réalisé par des organisations féminines, de Janvier à Septembre 2021, dont AFEM  démontre que les hommes travaillant dans les structures enquêtées atteignent 61 % par rapport aux femmes dont la représentativité n’est que de 39%. Ce monitoring a été réalisé dans le cadre du projet  portant : Â« Promotion du droit d’accès à la santé sexuelle et reproductive à travers la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre et l’amélioration de la participation des femmes dans les instances prise de décision au Sud-Kivu» , avec l’appui financier de Kvinna Till Kvinna. 

Le monitoring a été mené dans les zones de santé d’Ibanda, Kadutu, Bagira, Mwenga centre et Shabunda centre, dans la province du Sud-Kivu, composée par le département de suivi et évaluation de l’Association des Femmes des Médias, AFEM, avec ses différents points focaux dans les zones ciblées.    

La taille de l’échantillon a été de 129 structures atteintes, dont 20 à Ibanda, 21 à Kadutu, 18 à Bagira, 35 à Mwenga et 35 à Shabunda.   

Les résultats du monitoring ont démontré que les hommes travaillant dans les structures enquêtées atteignent 61 % par rapport aux femmes dont la représentativité n’est que de 39%.

De 4460 hommes travaillant dans les structures enquêtées, 727 occupent des postes de responsabilité, soit 16%. Quant aux femmes, seul   312 sur les 2896,   travaillant au sein de différents services enquêtés, soit 11%, occupent des postes de responsabilité.

Cette faible représentativité des femmes aux postes de responsabilité se justifierait  par un manque de confiance qui les caractériserait, le complexe d’infériorité dont souffrent encore certaines, leur faible niveau d’étude surtout en milieux ruraux, la maternité, leur faible effectif dans les services, etc.

 84%  des enquêtés ont attesté que les agents sont traités de la même manière s’ils occupent le même poste et ont le même grade ; tandis que 16% plaignent un traitement démesuré entre  eux. Même chose pour le salaire et la promotion, attestés par 84% comme étant  Ã©quitables aussi bien pour les hommes que pour les femmes, contre 9%   qui disent que dans certains coins (Mwenga), pour certaines églises aux doctrines très anciennes, les femmes ne peuvent pas être promues car pensées toujours incapables de diriger.

96% des enquêtés ont un point de vue commun pour un  traitement égal et équitable des femmes et des hommes qui ont le même grade au même poste. Seul 4% pensent que ce traitement ne doit pas être naturellement égal, et devrait plutôt tenir compte du score réalisé par chacun.