Sud-Kivu: Des journalistes outillés pour lutter contre l’insécurité alimentaire à travers leurs productions
Plus de 6,7 millions de congolais souffrent de la faim chronique, chiffre alarmant qui doit interpeller plusieurs acteurs ;
Propos du professeur Félicien Kabamba, un des orateurs au cours d’un atelier d’échange de deux jours sur la sécurité alimentaire auquel participe depuis le mardi 19 février une vingtaine de journalistes des médias du Sud-Kivu.
Selon lui, la République Démocratique du Congo alloue un faible budget de moins de deux pourcent au secteur agricole, un taux insuffisant pour sa croissance. Il fait savoir que l’intervention minimale du gouvernement dans ce secteur est à la base de l’insécurité alimentaire au pays depuis bien plusieurs années d’où la nécessité d’un système de surveillance et d’alerte précoce.
Afin de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire des habitants, les médias ont un rôle important à jouer dans la sensibilisation de la population sur les bonnes pratiques et les moyens de prévention ce fléau, rajoute notre source.
Présente à cette activité, Odile Bulabaula, coordinatrice du réseau d’innovation organisationnel, RIO qui organise ces assises, pense que les médias doivent amener les autorités et toutes les parties prenantes à s’intéresser à ce secteur clé pour la sécurité alimentaire.
« Nous sommes en insécurité alimentaire ! Parce que nous dépendons des pays voisins. C’est là que nous nous approvisionnons en denrées alimentaires alors que nous avons un sol fertile. Je pense que c’est le moment pour nous de faire un grand plaidoyer pour sécuriser nos milieux ruraux, leur doter des infrastructures routières et des capacités suffisantes de production. » Insiste-t-elle.
Ces assises sont pour les journalistes, une occasion de s’outiller sur la sécurité alimentaire et système d’alerte, sur les règles pratique pour couvrir et diffuser les magazines audiovisuels et autres formes d’informations sur les questions liées à la sécurité alimentaire en province du Sud-Kivu.
Notez que cet atelier se tient au centre RIO à Nguba en commune d’Ibanda, dans le cadre du projet  «un seul monde sans faim » exécuté avec l’appui de la fondation  Konrad Adenauer.
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