Sud-Kivu: Des maisons construites sous les lignes haute tension, un danger pour les vies humaines

Bukavu, les lignes à haute tension, on s’y est habitué.

Les maisons d’habitation  sont de plus en plus construites en dessous des câbles électriques et des lignes hautes tension et cela au vu et au su des autorités. Une situation qui laisse planer le doute quant aux conséquences que ces câbles pourraient avoir  sur les habitants qui y ont élu domicile.

Un phénomène qui se fait croissant sans tenir compte du danger auxquels les propriétaires sont exposés.

C’est le cas de la ligne provenant de la central de  ruzizi premier jusqu’à Goma en passant par Essence, Cimpunda, Kasha et Katana, qui est fortement envahis par des constructions des maisons d’habitation.

Même situation à Karhale/ITFM où des maisons d’habitation rasent des espaces en dessous des lignes haute tension, espaces pourtant déconseillés pour toute activité humaine.

Des observateurs s’inquiètent à ce jour des risques que cela peux avoir sur la santé à cause d’une exposition régulière aux champs électromagnétiques.

Selon le chef de distribution au sein de la société nationale d’électricité, SNEL, il est strictement déconseillé de construire des maisons d’habitation dans le couloir en dessous des lignes hautes tensions.

Il indique par ailleurs qu’il est plutôt conseillé de construire dans un périmètre de  30 mètres partant de 15 mètres de part et d’autres des lignes de haute et moyenne tension de 50.000 à 100.000 volts en-dessous desquelles, il ne doit y avoir aucune activité humaine.

Notre source fait savoir que les habitants de ces maisons d’habitations construites sous les lignes à haute tension font face à un risque permanent, puisque ces fils peuvent parfois se couper  suite à des agressions ou de vents violents.

D’où, un appel criant est lancé aux autorités afin de mettre sur pieds des mécanismes pour stopper l’hémorragie, rétablir la situation et éviter le pire.

Et pendant ce temps, les pertes en vie humaine, les troubles psychiques chez les enfants et l’avortement chez la femme enceinte sont parmi les conséquences de cette construction en dessous des lignes haute tension.

Affirmation de  Maroy Hwaba Chrodegang, chargé de  transport-Est à la SNEL.

« Les personnes qui construisent dans cet environnement courent le risque de contracter des maladies telle que la tumeur de cerveau, et avec la fragilité du cerveau des enfants, ils risquent également de devenir  des débiles à cause du champs électromagnétique de ces câbles de ligne haute tension. A cela s’ajoute également  le risque d’incendie et de perte en vie humaine. » Précise-t-il.

De la responsabilité

Contacté, le chef de division de distribution  et Directeur intérimaire de la SNEL,  Jovie Mulemangabo, fait savoir que les services habiletés dans l’octroi des parcelles et titres fonciers doivent  analyser les endroits et voir s’il y a pas des  lignes moyenne  et haute tentions qui peuvent  causer d’énormes dégâts à ces habitants.

Il précise que sa société a déjà  joué son rôle en demandant  à différentes autorités provinciales  de s’impliquer dans la délocalisation  des habitants concernés.

« Depuis longtemps, nous interpellons les habitants pour leur faire comprendre que construire sous les lignes haute tension constitue un danger majeur, mais rien n’est fait. […] Nous mobilisons les autorités pour les amener à déplacer les populations pour leur éviter les dangers que représentent ces lignes. » Fait-il savoir.

Notre source  recommande aux habitants d’être vigilants lors de l’achat des parcelles afin de ne pas exposer leurs vies.

Nous avons tenté de joindre le directeur provincial du cadastre mais nos efforts sont restés vain.