Sud Kivu : des militaires et policiers condamnés pour viol à Katana

Sept personnes parmi lesquelles des militaires des Forces Armées de la RDC, l’armée régulière, et des policiers congolais sont condamnés pour viol et violences sexuelles dans le territoire de Kabare dans la Province du Sud Kivu en République Démocratique du Congo.

Le tribunal militaire de garnison de Bukavu siégeant en chambre foraine en matière répressive vient de prononcer des peines allant de 7 à 15 ans de prison ferme pour chacun, ainsi que le payement des dommages et intérêts en faveur des victimes, à l’issue des audiences publiques qui se sont tenues du 18 au 21 juin 2024.

Cette juridiction militaire dit s’être prononcé sur 9 affaires dont un acquittement, tous poursuivis pour viol d’enfants et violences sexuelles à l’égard des adultes, des cas principalement commis à Katana entre 2023 et 2024.

Parmi les sept condamnations, figurent quatre militaires, deux policiers, un élément maï maï ainsi que certains civiles ayant commis les faits au moyen d’armes blanches.

Ces derniers, au-delà de la peine d’emprisonnement prononcé, vont également payer aux victimes des dommages et intérêts allant de 2.000 à 8.000 dollars américains payables en francs congolais, précise le Tribunal.

Un verdict salué par la population d’Irambi Katana qui estime que le caractère pédagogique de ce procès permettra que pareils actes ne se reproduisent plus dans cette partie de la Province.

Les condamnés ont un délai de cinq jours pour interjeter appel, conformément aux dispositions légales.

Soulignons que les audiences en chambre foraine ont été soutenues par le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme, BCNUDH et l’Association des Femmes Juristes du Congo, AFEJUCO.

Elysée Muzalia