Sud-Kivu : Des milliers de personnes vivent au-delà de la famine dans les milieux ruraux
Plus de 124 millions de personnes dans 51 pays sont touchés par la famine ; des habitants dans le monde et en Afrique en particulier manquent la nourriture et sont exposés à une famine accrue. La RDC n’est pas épargnée par cette triste réalité.
La famine est un manque total d’aliments dans une région. Selon la dernière édition du rapport mondial sur les crises alimentaires, l’insécurité alimentaire aiguë est une forme de faim si grave qu’elle représente une menace immédiate pour la vie ou les moyens de subsistance.
Ce phénomène est d’actualité dans la province du Sud-Kivu où les habitants éprouvent des difficultés pour se procurer de quoi nourrir leurs familles. Dans la majorité des territoires actuellement, les sols ne sont plus arables et de grandes plantations ne produisent plus faisant face aux maladies des plantes et à l’insécurité.
C’est le cas de plusieurs coins des territoires de Walungu, Kabare, Idjwi, Kalehe qui produisaient des vivres comme les haricots, les patates, les maniocs, les bananes, le sorgho et le soja pour ne citer que ceux là . D’autres territoires qui produisent encore restent enclavés par manque de routes de dessertes agricoles.
Tous ces produits des territoires sont devenus rares et la plus grande partie des vivres consommés dans la province et dans la ville de Bukavu en particulier proviennent de l’étranger.
Selon certains observateurs, une prise de conscience par les autorités compétentes et autres parties prenantes demeure incontournable pour combattre ce fléau. Ces mêmes observateurs estiment qu’une politique claire de promotion des activités des cultivateurs et des éleveurs s’impose pour trouver une solution à ce problème dont ses conséquences sont légion.
« La carence est toujours dû à l’incapacité de produire or le monde moderne fonctionne suivant la production. D’autres raisons comme l’insécurité, l’absence des capitaux la non réhabilitation des routes de dessertes agricoles, l’absence de production agricole. Il l’y a aussi la nom implication du gouvernement tant national que provincial pour éradiquer la famine » explique l’expert économiste Défo Balibuno sur la question de savoir les raisons à la base de cette situation.
Il demande aux uns et aux autres de fournir des efforts pour lutter contre ce fléau. Cela va permettre insiste-t-il de lutter contre l’insécurités occasionné par l’absence des vivres, le sous-développement, les maladies et la mort, des répercussions néfastes de la famine.
Quelle responsabilité pour le gouvernement ?
Pour faire face à cette situation, certaines organisations s’impliquent afin d’améliorer la situation. C’est le cas du service d’accompagnement et de renforcement des capacités des femmes, SARCAF qui les agriculteurs en leur donnant des champs, des cultures vivrières et des semences améliorées pour de bons rendements afin de lutter contre la famine dans différents coins de la province du Sud-Kivu.
Précision de l’ingénieur agronome au sein du SARCAF, Joseph Bahogwerhe à un reporter de votre radio.
« SARCAF donne aux femmes rurales des moyens pour exercer l’agriculture et élevage afin qu’elles parviennent à répondre aux besoins de leurs familles. Nous sommes beaucoup plus impliqués dans la structuration et accompagnement des petits producteurs afin de constituer en force. Nous ciblons des ménages qui ont des champs et d’autres à louer des étendues pour leur permettre d’exploiter les cultures vivrières et là nous développons des champs écoles paysans et d’autres techniques pour accroitre la production » précise Joseph Bahogwerhe, ingénieur agronome au sein de SARCAF.
Contactée, la ministre provinciale de l’agriculture et élevage Adolphine Mulehe s’est réservée de tout commentaire à ce sujet.
Pour sa part l’inspection provinciale de l’agriculture s’implique dans la lutte contre la famine en envoyant ces agents pour des sensibilisations au sujet de l’agriculture, pêche et élevage dans différents villages de la province, à en croire Vincent Muhigirwa Sangwa, inspecteur provincial de l’agriculture pèche et élevage.
Celui-ci demande la participation de tous les acteurs impliqués dans ce secteur pour mettre fin à ce problème de famine au Sud-Kivu.
Entre temps, ce sont des milliers de personnes qui continuent à s’ouvrir à cause de la famine.
Par Musaba Proust et Jean Corneille Murhula
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