Sud Kivu : Des responsables du PNKB présentent un bilan positif dans la gestion de ce site touristique

Situé à l’est de la République démocratique du Congo, le Parc National de Kahuzi Biega, PNKB, a été crée en 1970, avec une superficie actuelle de  6000 Km². Malgré des difficultés auxquelles fait face ce parc parmi la déforestation, le braconnage, des responsables de ce site viennent de donner un bilan positif dans la gestion, lors d’une conférence de presse tenue à Bukavu. En 1980, l’importance internationale du Parc fut reconnue par l’UNESCO qui lui attribua le statut de site du Patrimoine Mondial ; un milieu très apprécie par des touristes au niveau de l’Afrique avec ces gorilles au dos argenté.

La biodiversité du parc national de Kahuzi Biega est maintenue et garde sa valeur du point de vue écologique, socio économique et culturel ; c’est l’essentiel du message de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, au cours d’une conférence de presse tenue le mardi 21 avril.

Le chargé de communication de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN, Hubert MULONGOY indique que plusieurs progrès ont été réalisés par cette institution dans l’espace de trois ans sous le leadership de l’actuel directeur Jean de Dieu BYAOMBE.

C’est entre autres la structuration du personnel et l’amélioration du social des agents, l’opérationnalisation des secteurs du PNKB, le renforcement de la collaboration entre le parc et la population riveraine, ainsi que d’autres services étatiques.

Durant cette période, le parc national de kahuzi biega a été élevé au rand de troisième site de destination touristique en Afrique, grâce au lobby de l’actuel chef de site.

« Nous sommes passé de cinq secteurs à sept.  34,6 % en 2017 de couverture jusqu’à 69,2  % de couverture en 2019.  Il y a diminution des menaces sur le parc ; il y a organisation des patrouilles sur toute l’étendue du parc et il y a de plus en plus la restauration de l’autorité dans la partie du couloir écologique permettant aujourd’hui la restauration progressive de l’écosystème Â» fait savoir  Hubert MULONGOY

Cette communication fait suite à des remous au sein de l’ICCN exprimé par un groupe des agents éco gardes qui accusent le Directeur du site de mauvaise gestion illustrée par des détournements des fonds et la vente illicite des véhicules ; un mémorandum y relatif a fuité dans les réseaux sociaux il y a quelques jours.

Le parc national de Kahuzi biega, créé en 1970 fait actuellement face à de nombreux défis tels que l’envahissement du couloir écologique par des fermiers qui auraient mobilisé des hommes armés pour protéger leurs fermes dans l’air protégée du PNKB, la rareté des touristes suite à la pandémie, la destruction de quelques sites suite au braconnage et un faible décaissement des fonds par les bailleurs.

Actuellement, les agents totalisent même des arriérés d’au moins sept mois de salaire, selon le communicateur de l’ICCN qui justifie cette situation par le départ de certains bailleurs et promet qu’après le confinement lié à la pandémie de coronavirus, la solution pourra être trouvée.