Sud-Kivu : Des stratégies d’envergure pour pousser le Rwanda à cesser tout soutien au M23 ( Société civile)

La société civile forces vives du Sud Kivu exige la fermeture immédiate de toutes les frontières entre la RDC et le Rwanda. Ceci est contenu dans un mémorandum adressé au Secrétaire Général des nations unies déposé ce mercredi 1er février au bureau de la Monusco à l’issue d’une marche pacifique organisée à Bukavu.

Des acteurs de la société civile et forces vives de la province disent non à l’agression de la RDC par le Rwanda à travers le M23 depuis plus de 8 mois sous un silence de la communauté internationale.

Pour exprimer leur colère, les forces vives toutes tendances confondues viennent d’organiser une marche pacifique dans la ville de Bukavu.  Une  marche partie de la place Munzihirhwa à Nyawera avant qu’une délégation dépose un mémorandum au bureau de la Monusco.

Calicots et autres banderoles à la main avec des messages « La nation ou rien Â», « Le M23 doit quitter le sol congolais Â», « La voix du peuple c’est la voix de Dieu, stop à la balkanisation de la RDC Â», des acteurs de la société civile annoncent une série d’actions citoyennes et non violentes pour exiger la fin de la guerre au Nord Kivu et dans toute la partie Est du pays.

Dans son discours, la société civile décrète officiellement dès le 1^er février le début de la campagne de boycott des produits rwandais vendus à Bukavu, une journée ville et province morte dans les provinces du Sud Kivu, Nord Kivu, Ituri et Maniema le 7 février face aux risques élevés de la balkanisation du pays.

Un sit-in indéterminé devant le bureau de la Monusco à Muhumba est également prévu le 10 février ; la société civile accuse la force de l’ONU d’un manque de volonté à combattre l’insécurité en RDC conformément à son mandat.

Dans la foulée des activités de pression, la société civile compte aussi organiser la campagne de boycott des produits du Rwanda, un mouvement de sit-in à durée indéterminée; de cadenasser et souder ls grillages des frontières Ruzizi 1 et 2 à partir du 07 février,…

En réaction, la Monusco prend acte des revendications de la population et promet de les canaliser à qui de droit. Le chef de bureau adjoint de la force onusienne au Sud Kivu, GANI ARE, rassure que la Monusco œuvre dans le strict respect de son mandat résumé autour de la protection des civiles, la stabilisation et la réforme du secteur sécuritaire.

La Monusco qui est en pleine phase de transition dit n’avoir aucun pouvoir sur la force de l’EAC récemment déployée au Nord Kivu, qui ne combat pas contre les rebelles mais veut plutôt créer une zone tampon entre l’armée congolaise et les terroristes du M23.

Cette force des nations unies réitère son appui  aux FARDC, mais ne peut pas remplacer la souveraineté de l’Etat, précise que la diplomatie constitue une solution efficace à la crise sécuritaire qui secoue actuellement l’Est de la RDC.