Sud Kivu : Des tueries commises par certains militaires inciviques inquiètent

Des cas de tueries perpétrées par des militaires au Sud Kivu inquiètent plus d’une personne. Dans un espace de deux mois, quatre cas d’assassinat par des militaires ont été rapportés dans la ville de Bukavu.

Le dernier cas en date est celui d’un militaire de camp Saio qui a tiré sur sa femme et un autre membre de sa famille la nuit du mercredi,  le 24 juillet 2019.

Suite à ces tueries , des audiences ont été tenues et des jugements rendus par les juridictions militaires et des peines infligées aux coupables de tous ces cas d’assassinat.

C’est par exemple dans le procès en flagrance dont le verdict a été rendu le mardi 4 juin, la Cour militaire du Sud-Kivu a condamné à prison à vie le colonel Bihendo Mikonde Ibrahim, commandant du trois mille trois cents et neuvième régiment, basé à Shabunda, pour le meurtre de sa femme.

A en croire notre source, il y aurait d’autres cas en province qui n’auraient pas été rapportés par les organisations de la société civile et celles de défense des droits de l’homme.

Une certaine opinion dénonce certaines mauvaises pratiques de l’armée congolaise et l’utilisation abusives des armes par certains éléments incontrôlés.

La même source s’inquiète de la présence des militaires qui circulent le long des journées dans des quartiers et avenues de la ville avec leurs armés. D’autres entretiennent des relations particulières avec les civiles dans des quartiers avec les conséquences que ce là comporte.

Plusieurs fois dans le territoire de Mwenga, les cas d’intimidation des militaires au sujet de payement d’articles ou autres biens achetés dans des boutiques et magasins ont été répertoriés par la société civile locale.

Certains analystes des questions militaires recommandent les autorités militaires à instruire ses éléments pour qu’ils jouent pleinement leur rôle celui de protéger les civiles et assurer la défense de l’intégrité nationale.

Ils estiment que à défaut de cela l’armée sera toujours pointée des doigts dans les cas d’assassinats de leurs épouses et civils pourtant ils sont appelés à les protéger.