Sud Kivu : Deux comités se disputent la direction du parlement des jeunes

Les torchons brulent au sein du Parlement des jeunes au Sud Kivu ; deux comités se disputent le fauteuil, l’un dirigé par Emmanuel Bisimwa et l’autre coordonné depuis une année par Johnson Sethy Bafunyembaka.

Ce dernier étant déchu par son ancien président national, Arthur Omar Kayumba, pourtant lui aussi limogé par ses collègues parlementaires sur base d’une motion de défiance signé en mars dernier.

Ces deux documents qui circulent depuis mardi sur les réseaux sociaux ravivent des polémiques au sein de l’opinion à Bukavu. Johnson Sethy Bafunyembaka qualifie cette décision d’inopportune et sans objet par le fait que son auteur n’a ni qualité, ni mandat d’engager le Parlement des jeunes.

« La personne qui a signé ce document qui circule sur les réseaux sociaux et plutôt un président honoraire déchu le 24 avril 2018, donc il n’a pas qualité. Monsieur Arthur Omar lors de son passage en province avait réussi une mise en garde des autorités pour ses actes » fait remarquer Johnson Sethy Bafunyembaka

Johnson Sethy Bafunyembaka , tout en promettant de saisir la justice s’étonne de constater que des querelles intestines au niveau national enveniment la situation en province alors que son mandat court encore.

En réaction, Arthur Omar Kayumba, le président national déchu se reconnait encore président national du parlement des jeunes et la décision qu’il a prise revêt toute sa légitimité.

« Je reste le président légal et légitime du parlement des jeunes en RDC et Emmanuel Bisimwa le président provincial du Sud Kivu. Les raisons qui ont motivé la révocation du bureau de Johnson Sety B, ce qu’il y a aucun bilan depuis une année alors que nous avons besoin d’avancer » fait savoir Arthur Omar Kayumba

Aucune réaction jusque-là du ministère provincial de la jeunesse pour remettre de l’ordre dans ce secteur. En attendant, la polémique s’amplifie suite à cette cacophonie au sein de cette structure des jeunes à quelques jours des élections quand on fait allusion à la manière dont la plupart des jeunes sont régulièrement instrumentalisés par des politiciens en République démocratique du Congo.