Sud-Kivu : Dix meurtres de femmes et nonante sept cas de violences, AFEM alerte l’opinion sur l’augmentation

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       6 heures ago     101 Views     Laisser vos impressions  

L’Association des Femmes des Médias, AFEM fait état  de dix cas de meurtre de suite des violences conjugales de Janvier 2022 à Septembre 2024 dans les huit territoires.            Cette association signale que le territoire de Mwenga vient en tête avec 5 cas de feminicide, suivi du territoire de Kalehe qui avec  deux, puis deux cas dans la ville de Bukavu et le territoire de Kabare avec un cas.                                                                                                       Des chiffres communiqués dans la ville de Bukavu, le 01 Octobre 2024, par cette structure de défense des droits de la femme afin d’alerter l’opinion sur la recrudescence.

Dans cette correspondance, cette structure signale que le seul trimestre Juillet-Aout et septembre 2024, au moins 97 des violences de toutes formes envers les femmes et filles ont été enregistrés à travers les territoires.

Ainsi, elle fait savoir que dans le territoire de Kabare, précisément à Kavumu, un militaire a tabassé à mort sa femme et n’a pas survécu au choc ;

Dans la foulée, elle signale aussi que le mardi 17 Septembre 2024 vers 20 heures, un élément FARDC dont le nom reste inconnu, a jeté une grenade sur sa femme qui est morte sur place. L’incident s’est produit au camp Ntunga sur la colline des oiseaux à Kamituga.

Dans cette même partie de la province du Sud-Kivu, AFEM signale qu’en date du lundi 23 Septembre 2024, au quartier Kalingi dans la ville de Kamituga au même territoire, un homme, enseignant d’anglais dans une école de la place a  mis fin à la vie de sa femme après l’avoir grièvement blessée avec un pilon.

Et dans la ville de Bukavu, au quartier ciriri , un autre homme a tué sa femme pour des faits inconnus jusque-là. Et à Bugabo dans le quartier Nkafu, la journée du 30 Septembre 2024, un homme a mis fin à la vie de sa femme, pour avoir consulté son téléphone. Elle a été tabassée à mort par son mari.

Des recommandations adressées à tous les acteurs pour mettre fin aux cas des violences

AFEM condamne ces crimes perpétrés dans le cercle familial, pendant que la RDC dispose d’une loi qui réprime les  violences basées sur le genre et d’une stratégie nationale de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre.

Ainsi, face à ces violences contre la femme et fille, demande à toutes les couches de la communauté de s’impliquer dans la lutte pour mettre fin à ces fléaux qui freinent l’épanouissement de la femme.

Aux familles et victimes de signaler des cas de feminicide auprès d’AFEM et d’autres organisations des droits des femmes, afin renforcer la dénonciation. Et aux autorités politico-administratives et sécuritaires de renforcer les mesures de protection des victimes.

Cette structure recommande aux cours et tribunaux d’identifier, d’interpeller les coupables ou bourreaux des femmes, et s’assurer qu’ils purgent totalement leurs peines sans influence aucune. Et au Parlement de renforcer la loi sur les violences sexuelles en République Démocratique du Congo.

Enfin, elle conseille aux organisations qui militent pour les droits des femmes de travailler en réseau dans la lutte, et aux partenaires de renforcer l’appui à ces dernières pour l’accès à la justice des victimes des violences conjugales.

Deo CIKURU

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