Sud Kivu / EPST : L’incertitude en matière de sécurité a un impact négatif sur les activités scolaires.

Posté par  Gloire KOKO   à  ,      1 jour ago     52 Views     Laisser vos impressions  

La confusion est perplexe en ce moment, après que la ville de Bukavu est passée sous le contrôle de l’AFC / M23. Depuis le 16 février, les écoles maternelles, primaires et secondaires sont fermées, alors que les élèves s’apprêtaient, quelques jours avant la chute de la ville, à reprendre le chemin de l’école. Depuis lors, certaines écoles ont repris les activités, tandis que dans d’autres, les élèves doivent encore attendre jusqu’à ce que la situation sécuritaire soit plus stable.

À l’Athénée, qui réunit plusieurs écoles primaires et secondaires, notamment les EP Ibanda 1, 2, 3 et 4, l’EP Bukavu et l’école primaire Timothée, l’Institut d’Ibanda, l’Institut de Bukavu et Nidunga, aucune de ces écoles publiques de l’État ne fonctionne depuis l’arrivée des nouvelles autorités en place.

Un communiqué est affiché à l’entrée de ce bâtiment, appelant les enseignants à se présenter à l’école le mercredi 19 mars pour préparer les salles de classe, car les élèves sont également attendus le lundi 24 mars 2025.

Ce communiqué affirme que même en temps de guerre, certaines activités ne doivent pas être interrompues. C’est le cas par exemple des activités scolaires, étant donné que l’éducation est un droit inaliénable pour chaque enfant congolais, tel que stipulé par la Constitution de la République démocratique du Congo.

L’Athénée d’Ibanda n’est pas la seule école dont les portes sont restées fermées ; c’est également le cas pour l’Institut Tumaini situé sur l’avenue Kibombo, en commune d’Ibanda.

Dans cette école conventionnée protestante, aucun espoir n’est accordé et les responsables que nous avons contactés ne savent pas non plus la date exacte pour la reprise des activités scolaires.

« Nous sommes dans une situation d’impasse où nous ne savons pas jusqu’à quand cette situation va durer. Une chose est sûre, tant que la situation ne sera pas stable, plausible et favorable pour l’éducation de nos enfants, nous ne pourrons pas reprendre les activités scolaires. On ne peut pas démarrer ! » Renchérit un responsable d’école qui a requis l’anonymat.

La ville de Bukavu compte-t-elle actuellement d’écoles qui fonctionnent normalement ?

Si quelques institutions scolaires hésitent encore à reprendre leurs activités, d’autres par contre ont déjà demandé aux élèves de reprendre le chemin de l’école.

Dans les rues de Bukavu, on peut actuellement croiser des élèves qui se dirigent vers les écoles le matin et d’autres qui regagnent leurs domiciles en début d’après-midi. Nous avons également visité le lycée Cirezi et le complexe scolaire Marie Reine, deux écoles conventionnées catholiques de Bukavu. Dans ces écoles, les activités scolaires se déroulent normalement. 

Au complexe scolaire Marie Reine, un enseignant de la 4ᵉ année primaire fait savoir que trois quarts (3/4) des élèves de l’effectif global sont présents en classe pour suivre le cours. Il précise que les examens vont bientôt commencer et appelle les parents qui traînent encore le pas à envoyer leurs enfants à l’école. Il ajoute que seule l’école maternelle n’a pas encore commencé les activités.

« Au niveau de l’école maternelle, les activités n’ont pas encore bien commencé. Les élèves ne se présentent pas. Les échos que nous avons reçus font état de la psychose qui règne encore chez les parents, qui ne sont pas rassurés que leurs enfants puissent se débrouiller et arriver sans peine à la maison en cas de troubles. Nous pensons que c’est la raison majeure qui justifierait cette situation« , précise un enseignant de la 4ieme année au complexe scolaire Marie Reine.

La paralysie des activités scolaires dans la ville de Bukavu n’a-t-elle pas de conséquences sur l’éducation des enfants ?

Déjà avant l’arrivée de nouvelles autorités en province et singulièrement dans la ville de Bukavu, l’Athénée d’Ibanda venait de clôturer ou presque son mouvement de grève entamé à la rentrée de septembre 2024. 

Les élèves de ces écoles n’ont presque pas encore étudié, alors que le calendrier de cette année scolaire continue. Certaines écoles se préparent déjà pour commencer les examens du deuxième trimestre. Quelles seront les conséquences pour ces élèves qui n’ont pas encore étudié ? 

L’autre impact concerne les différentes examinassions nationales. Les élèves des écoles qui n’ont pas encore repris risquent de se retrouver dans une mauvaise posture par rapport à leurs collègues des écoles ayant fonctionné normalement lors de l’ENAFEP pour les élèves de l’école primaire ou aux examens d’État pour le secondaire.

Jean Corneille Murhula

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