Sud kivu : Exploitation sexuelle des filles mineures, la société civile dénonce la persistance
Malgré que la loi sur la protection de l’enfant en RDC, loi n° 09/001 du 10 janvier 2009, interdit l’exploitation sexuelle des enfants, les filles mineures continuent d’être exploitées sexuellement en province du Sud-Kivu. Elles sont utilisées pour des fins sexuelles par des propriétaires des maisons de tolérance. Ces filles sont exposées aux maladies sexuellement transmissibles, une situation aussi à la base des grossesses précoces.
Ces filles âgées de moins de 18 ans sont recrutées comme servantes dans des boites de nuit et maisons de tolérance dans plusieurs coins de la ville de Bukavu et territoires de la province du Sud-Kivu.
Certaines d’entre elles rencontrées à Bukavu précisent qu’elles sont également utilisées pour assurer la propreté des chambres et l’accompagnement des clients qui veulent y passer la nuit. Les mêmes sources ajoutent que les responsables de ces maisons de tolérance leur assurent uniquement le repas et l’endroit pour dormir.
Par manque des moyens de survie, et une pauvreté accrue, ces filles se sentent obligées de demeurer dans cette pratique pour gagner 20 milles à 40 milles francs congolais le mois.
Cette exploitation est plus vécue dans les territoires où s’effectuent l’exploitation des minerais comme à KALEHE, MWENGA, SHABUNDA et FIZI. Sur place les organisations internationales dénoncent cette forme de violences sexuelles à la base des plusieurs maladie sexuellement transmissible, mais en vain.
La société civile, également, alerte sur cette situation et fait savoir que l’exploitation sexuelle des filles mineures s’accentue suite à l’existence des maisons de tolérance non contrôlées par les services étatiques, mais aussi à la consommation des boissons fortement alcoolisées.
Le président communal de la société civile de Kadutu, Hippocrate Marume fustige le fait que ces enfants sont exploités dans des maisons de tolérance et gandas, sans que la police de protection de l’enfant puisse se saisir de tous ces cas, pour sanctionner les coupables.
Des efforts pour mettre fin à ces violences
Le commandant de l’unité de la police chargée de la lutte contre les viols et violences sexuelles, Innocent Baguma indique que la section genre de la police nationale congolaise effectuée des perquisitions dans ces maisons sur autorisation du procureur général pour récupérer ces enfants et chercher comment les réintégrer dans la société.
Il indique que son service procède aussi à des séances de sensibilisation avec certaines organisations œuvrant dans la protection des enfants pour les rapprocher encore une fois de la vie normale.
Des observateurs s’étonnent de cette situation, et estiment que des services habilités dans la protection de l’enfance et la lutte contre les violences sexuelles ont visiblement failli à leur mission.
Cliquez ici Pour Partager.
No Comments
No comments yet. You should be kind and add one!