Sud Kivu/ Fizi : Djafar Bienvenu Lukube journaliste à la Radio AMANI menacé de mort par des groupes armés

Journaliste animateur de l’émission MAKALA YA AMANI de la RADIO AMANI de Malinde à Fizi, qui est une radio rurale est menacé par des groupes armés du milieu. Ce dernier est accusé de sensibiliser les communautés sur la culture de non-violence et droits humains, ou encore d’être de mèche avec d’autres groupes armés. La nuit du 25 janvier au 26 janvier 2022, sa maison a été visitée par des personnes non autrement identifiées qui ont forcé la porte, mais en vain. L’Association des Femmes des Médias, AFEM fustige cette attaque contre les journalistes et demande leur protection.

Djafar Bienvenu fait savoir qu’en date du 27  janvier 2022 vers le matin, un confrère qui est venu allumer leur radio a retrouvé un papier glissé sous la porte  par des inconnus et sur lequel il était écrit : « R.I.P Djafar BIENVENU LUKUBE  avec un  signe de croix Â».

Dans la foulée, celui-ci indique que le 14 février 2022, il a reçu un autre message de menace qui  dit : Â« mweye bote benye muko na tumika naba aduyi yetu tuko na liste yenu, tutakuwa nachinja umoya umoya Â», traduit « tous ceux qui travaillent avec nos ennemis ; vous êtes sur notre liste et nous allons tuer un par un Â».

Celui-ci indique que jusqu’à présent, il vit dans la clandestinité craignant que les pires ne lui arrivent en attendant que les organisations de défense des droits de l’homme et des journalistes ne viennent à sa relocalisation.

Il fait savoir qu’il est aussi accusé de sensibiliser les communautés sur le respect des droits humains et la non-violence, car certaines communautés s’illustrent dans le pillage des biens et animaux d’autres communautés.

Lors des affrontements des groupes armés, celui-ci invitait les parties en conflit à privilégier la paix et la cohabitation pacifique, car ces conflits ont causé des pertes en vie humaine, des biens pillés et maisons incendiées.

Suite à ce comportement inhumain qui traduit les violations graves des droits humains et qui n’a pas laissé indiffèrent tout acteur des droits humains dans la zone, dit-il, dans son émission sur la paix MAKALA YA AMANI celui-ci a sensibilisé  les auditeurs et auditrices sur les droits humains et la résolution pacifique de conflit, une situation qui n’a pas plus à certains groupes armés. Celui-ci déplorait aussi des cas d’assassinats et d’attaques de certaines communautés par d’autres.

L’Association des Femmes des Médias, AFEM condamne ces menaces de mort à l’encontre de son correspondant et indique que ces dernières constituent une atteinte à la liberté de la presse et demande la protection des journalistes exerçant en province du Sud-Kivu.