Sud Kivu : Grâce au système Femme au Fone AFEM documente 263 cas des violences domestiques

Au total 263 cas des violences domestiques ont été documentés par la rédaction du système femmes au Fone de Janvier à Mars 2024, des cas qui proviennent de différents territoires dont Kabare, Walungu, Idjwi, Kalehe, Mwenga et Uvira et dans la ville de Bukavu.

Ces statistiques sont contenues dans le rapport trimestriel  présenté par l’Association des Femmes des Médias AFEM lors d’une table ronde tenue à Bukavu et qui a réuni des participants de plusieurs tendances.

Organisée par l’Association des Femmes des Medias AFEM jeudi 27 Juin 2024, cette table ronde a présenté les résultats sur les cas des violences domestiques, dans le cadre du projet Voix et Leadership des Femmes.

Ce  rapport présenté par Dieu Merci Chebweru, assistant aux programmes au sein de l’Association des Femmes des Médias AFEM, démontre que sur les 263 cas des documentés,  le territoire de Kalehe occupe la première place avec plus de 29%, suivi de Walungu avec 20,5%, Uvira ville vient à la troisième place avec 8,4% et en dernier lieu la ville de Bukavu qui a enregistré 6,65%.

Pour sa part, la coordinatrice de l’Association des Femmes des Médias AFEM, Julienne Baseke indique que cette table ronde de présentation des résultats revient dans les obligations de AFEM de parler à la communauté des cas des Violences Sexuelles et Basées sur le Genre VSBG documentés afin que sa structure comme membre de la société civile propose des pistes de solutions pour lutter contre les VSBG.

« Aujourd’hui on a organisé cette table rode pour présenter le rapport aux groupes qui sont à la base, c’est aussi les rôles de AFEM. Nous utilisons deux approches pour la documentation, notamment le système Femme au Fone et le système d’alerte précoce dans le but de comprendre comment la population du Sud-Kivu, particulièrement  les femmes dans ces milieux, vivent les violences sexuelles et basées sur le genre spécialement les violences domestiques. Â» martèle Julienne Baseke

Ce même rapport indique que parmi les violences dont sont victimes les femmes de ces entités, les violences physiques continuent de primer sur les autres, suivies des accusations à la sorcellerie et le viol revient en troisième position et qui est très fréquent dans des zones minières dans la province du Sud Kivu.

Cette table ronde a chuté par des recommandations formulées par les participants, et ces derniers demandent à AFEM d’élargir la connaissance du système Femme au Fone au sein de la communauté, pour accroitre la documentation des cas des violences faites aux femmes afin de mieux les combattre.

Aux autorités locales d’user de leurs pouvoirs au sein des communautés pour amener les hommes  à un changement de mentalité dans l’objectif de renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes au Sud Kivu en général et dans la ville de Bukavu en particulier.

Tharcile BWAYE