Sud Kivu : Harcèlement sexuel en milieu scolaire, un frein à l’épanouissement des filles

Des cas de harcèlement sexuel sont encore répertoriés dans certains établissements éducatifs. Une pratique qui s’observe malgré l’existence de la loi congolaise, qui réprimande ces actes inciviques, jusqu’à 25 ans de prison. Des filles sont des premières victimes de ce harcèlement, qui souvent conduit aux violences sexuelles voire  le viol. Certains enseignants sont accusés de ces actes à l’encontre des élèves filles avec le phénomène des points sexuellement transmissibles. Cette situation oblige certaines filles à abandonner des études ou soit de changer leur orientation scolaire.

Des cas de harcèlement à l’égard des jeunes filles sont rapportés en milieu scolaire dans la province du Sud Kivu.

Ces actes de barbarie, qui très souvent débouchent à des violences sexuelles se commettent entre enseignants et élèves, certains pour des besoins sexuels en échange avec des points et d’autres encore pour des frais lucratifs.

Ces actes  qui sont en dehors des prescrits de la loi et des règlements d’ordre intérieur de chaque école, se commettent en milieu scolaire ; pour certains à domicile, et pour d’autres sur demande des enseignants qui invitent leurs élèves.

Cette situation qui traumatise la fille, et dénoncer par les élèves qui estiment que toutes ces pratiques perturbe la poursuite normale de leur cursus scolaire.

Une élève victime de ce harcèlement, de la sixième année section technique sociale fait savoir que le harcèlement et d’autres formes des violences sexuelles sont des réalités au sein de plusieurs écoles.

Conséquences du harcèlement des filles en milieu éducatif

Plusieurs éducateurs font savoir que le harcèlement sexuel des filles joue négativement sur leur psychologie et l’intelligence.

L’animateur au groupe Jérémie, Jean Moro Tubibu indique que ce harcelèment occasionne le traumatisme, l’isolement de la victime dans la communauté et la perte de l’estime de soi.

Tout en dénonçant cette situation, il indique que des élèves sont sensés apprendre des nouvelles connaissances à l’école, et non subir des violences sexuelles et viol.

Combattre des cas de harcèlement sexuel en milieu scolaire

Une certaine opinion croit savoir que des autorités politiques et responsables d’écoles doivent étudier des mécanismes pour protéger les jeunes filles et garçons de tous cas de harcèlement sexuel et d’autres violences sexuelles.

Le ministre provincial de la santé et genre, Cosmos Kusimwa indique que son ministère intensifie des séances de sensibilisation dans les écoles sur inciter des élèves à dénoncer ces cas.

Il demande aux filles de briser le silence et d’adresser aux instances de justice dès qu’elles sont victimes de ces actes.

Et de son côté, le Coordonnateur de la Fondation Solidarité des Hommes, Fernando Nkana signale que son organisation  accompagne en justice des victimes de ce harcèlement.

« Nous recevons des filles victimes, qui viennent à notre bureau. Et nous, nous portons l’affaire en justice. Par la suite, nous faisons le suivi pour nous rassurer que des bourreaux sont punis conformément à la loi. Et donc, pas d’arrangement à l’amiable ni trafic d’influence Â» confie Fernando Nkana

Il invite des responsables d’écoles à sanctionner sévèrement tous les enseignants, qui seraient cités dans des cas de harcèlement sexuel des élèves, car cette pratique présente des conséquences néfastes sur les plans scolaire et psycho-social de ces derniers.