Sud Kivu : « Heshima Kwa Mwanamke » : Respect aux femmes, nouveau projet lancé par le Centre d’Excellence Denis Mukwege de l’Université Evangélique en Afrique UEA

Ce programme vise à dénoncer les violences Gynécologiques et Obstétriques dont les femmes sont victimes à Bukavu et dans certains territoires du Sud Kivu.
Lors du lancement de ce projet mardi 17 juin 2025, les résultats des enquêtes sur les violences gynécologiques et obstétricales, qui ont été présentés prouvent que 75% des femmes enquêtées ont annoncé qu’elles ont connu des violences Gynécologiques et Obstétriques lors du processus d’accouchement.
Selon les résultats des recherches, 7 types des violences Gynécologiques et Obstétriques sont signalés contre les femmes enceintes dans le processus d’accouchement de la part de certains professionnels de santé à Bukavu et dans les territoires du Sud Kivu.
Parmi ces violences :
- Les violences verbales : 28,2%
- Les violences sexuelles : 16,1%
- Les touchées vaginales : 12,3%
- Les contraintes liées aux structures : 10%
- La stigmatisation : 9,5%
- L’épisiotomie ou incision chirurgicale : 7,7%
- Les violences physiques avec en majorité des gifles : 6%
Pour lutter contre ces violences, 10 structures sanitaires ont été sélectionnées par le Centre d’Excellence Denis Mukwege CEDM, parmi elles, l’hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu, l’hôpital de Panzi, le Centre Hospitalier CEPAC de Cahi et le Centre Hospitalier CBCA – Nyamugo dans la commune d’Ibanda.
Ce projet vise à améliorer les conditions des filles et des femmes dans la région souligne Cécile Agino, directrice du Centre d’Excellence Denis Mukwege CEDM en sigle.
« C’est important de respecter la femme qui sont victimes des violences gynécologiques et obstétricales, violences qui ne sont pas normales et nous, comme centre pour la promotion des droits des droits des femmes, nous disons c’est assez. » martèle Cécile Agino
Pour sa part, la rectrice de l’Université Evangélique en Afrique, la professeure Ngongo Fatuma a souligné que la femme est au centre des actions parce qu’elle doit trouver réparation.
Intervenant en ligne, le professeur Gustave Mushagalusa estime qu’à travers le projet « Heshima Kwa Mwanamuke » traduisez : Respect envers la femme, il faut que la communauté parvienne à dire haut et fort les violences gynécologiques et obstétricales signalées dans la communauté.
Les participants ont émis les vœux de voire le Centre d’Excellence Denis Mukwege élargir les sensibilisations de lutte contre cette pratique au profit des femmes vulnérables et démunies.
C’est le cas des femmes regroupées au sein des Associations Villageoises d’Epargnes et des Crédits AVEC, celles des Mutuelles de Solidarité MUSO et celles des Communautés Ecclésiales Vivantes CEV.
L’Idée à la fin est de faire de cette question, un grand programme provincial de lutte contre les Violences Gynécologiques et Obstétricales VGO.
Anselme KANGETA
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