Sud kivu : Interdiction de visiter des détenus, des organisations des droits humains craignent pour la situation sociale et juridique des détenus
Le 20 mars et le 02 Avril dernier, le ministre national de la justice a interdit toutes visites dans les prisons en cette période de confinement, afin de ne pas propager le covid 19. En province, des organisations défense des droits humains craignent que cette mesure n’accentue les mauvaises conditions de vie des prisonniers. Elles indiquent que beaucoup de détenus reçoivent l’assistance des membres de leurs familles, des groupes religieux, une assistance qui n’est plus possible.
Certaines organisations de défense des droits humains, qui font le monitoring dans les maisons carcérales estime que cette mesure est nécessaire dans la lutte contre la propagation de covid 19 , cependant elle connait des insuffisances au niveau des mécanismes d’accompagnement indiquent ces organisations.
Pour l’organisation partenariat pour la protection intégrée,PPI, fait savoir qu’au Sud kivu, il semble incompréhensible d’interdir les visites dans les prisons, sans avoir pris des dispositions pour nourrir régulièrement les détenus ainsi que les soigner.
Le directeur des programmes du PPI, Maitre Pascal Mupenda donne l’exemple de la prison centrale de Bukavu avec plus de 1700 détenus n’a pas été approvisionnée en nourriture ; même situation à la prison de Kabare. Il pense qu’au-delà de l’argent qui sera affecté au niveau des provinces, la province du Sud kivu devrait dans un premier temps envisager des solutions à court terme.
De son côté, le responsable de l’association SOS IJM, Maitre Justin Bahirwe estime que le confinement des prisonniers bloque l’organisation des audiences, mais également selon lui, parce que les avocats n’ont pas accès à leurs clients.
En réaction, le gouvernement provincial indique avoir déjà pris des dispositions pour nourrir que soigner des détenus.
L’assistant au ministère de la justice Théodore Musema indique que déjà la semaine passée, différentes prisons en province dont celles de Kabare, kamituga, mwenga, uvira, bukavu ont eu une assistance en vivres et médicaments du gouvernement provincial
Des organisations des droits humains et analystes estiment que le gouvernement provincial devrait envisager une assistance régulière des détenus et respecter d’autres droits de ces derniers.
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