Sud Kivu : Julienne Baseke invite les médias à favoriser l’intégration du genre et l’équité des droits

Beaucoup d’organes de presse n’ont pas encore de programmes sur l’intégration du genre et l’équité des droits dans leurs programmes. Dans son exposé sur le genre et les médias, niveau d’intégration du genre, la Coordonnatrice de l’Association des femmes des médias, AFEM Julienne Baseke a montré le rôle capital qu’ont les médias pour construire l’équité du genre, de lutter contre la discrimination et préjuges envers les femmes. Tenues dans la ville de Bukavu, ces assises sont appuyées par la Coopération Suisse.

Des professionnels des médias ont un grand rôle à jouer pour combattre des violations des droits de la femme et l’exclusion dont font fasses des femmes a souligné Julienne Baseke.

Celle-ci a fustigé des constructions identitaires de notre société, qui souvent présente la femme comme un être faible, un être capricieux et incapable de trouver solution à un programme sans intervention de l’homme.

Bien plus, elle a déploré du fait que souvent certaines publicités diffusées dans les organes de presse, ne tiennent pas compte de l’intégration du genre et l’égalité des sexes. Et souvent dans ces spots, des femmes sont discriminées.

Julienne Baseke a montré que les journalistes doivent travailler pour démonter la mauvaise construction sociale du genre, qui présente des femmes et filles, comme des êtres dépendants, des êtres qui ont des rôles spécifiques à jour dans la communauté, comme faire la cuisine, la lessive,….

Des constructions sociales, qu’elle appelle la domestication de la femme, où des rôles sont définis pour la femme.

Revenant sur la responsabilité des responsables des médias, Julienne Baseke a invité ces derniers à promouvoir la participation de la femme aux postes de responsabilité, à la réalisation de tous les programmes des médias, comme les font leurs consœurs masculins.

Au niveau des infrastructures, elle a invité des responsables des médias à tenir compte des besoins spécifiques des femmes et des hommes. Par exemple, avoir des installations sanitaires spécifiques pour femmes, un espace où allaiter un bébé,…

Enfin Julienne a recommandé aux femmes à travailler durement ; aux responsables des médias d’avoir des grilles de programme, qui tiennent compte de l’équité du genre et des droits, afin d’avoir une société où la femme et l’homme participent ensemble au développement de leur  société.