Sud Kivu/ Julienne Baseke : les accusations des femmes à la sorcellerie constituent une infraction punissable par loi
Ouvrant les assises provinciales de l’Atelier d’évaluation des progrès et défis de la situation sécuritaire des femmes liée aux cas d’accusation sorcière, la Coordonnatrice de l’Association des Femmes des Médias, AFEM Julienne Baseke a fustigé la recrudescence de ce cas où plus de dix ont été rapportés par les Groupes d’Alerte Précoce dans les territoires. Par ailleurs, celle-ci a fait savoir que la sorcellerie devient de plus en plus féminisée. Dans la foulée, elle a rappelé que ces accusations peuvent être assimilées aux injures, aux imputations dommageables et sont punissables par la loi. Ces assises sont appuyées par DIFD à travers Internews.
La RDC fait face à plusieurs crises, qui déstabilisent la quiétude dans les communautés. Les cas des conflits et tensions dans les territoires affectent négativement les activités humaines, et les femmes et les enfants restent les premières victimes.
Dans son mot de circonstance, le 03 Août, Julienne Baseke a fait savoir que le Groupe d’Alerte Précoce d’AFEM au niveau de Mwenga, Kalehe et Uvira s’indignent sur l’augmentation des violations des droits humains, et de la femme en particulier. Des violations qui se manifestent par des attaques, lynchages des femmes accusées de sorcellerie.
Celle-ci fustige que des plus en plus, la sorcellerie est en train d’être féminisée, où la majorité des victimes sont des femmes et des filles.
« Le phénomène d’accusation de sorcellerie affecte différemment l’homme et la femme ; fille et garçon. Dans la plupart des cas recensés ces accusations se terminent par l’exclusion des victimes, le lynchage et parfois la tuerie » déplore Julienne Baseke
Elle a rappelé que la justice populaire due aux accusations de sorcellerie constitue une infraction punissable par loi, notamment à l’article 54 du Code pénal livre 2
Des cas de justice populaire rapportés par le Groupe d’Alerte Précoce d’AFEM
Au cours des trois derniers mois les membres des groupes d’alerte précoce ont rapporté des cas incidents d’accusation de sorcellerie. A titre illustratif, dans le territoire de Kalehe précisément à Nyabibwe 4 femmes accusées de sorcière ont été agressées, pendant qu’à Kalonge 4 autres ont été enlevées, 2 femmes lynchées ,10 chassées de leur village.
En territoire d’Uvira, dans le groupement de Lemera 10 femmes ont été inquiétées et 2 ont échappé de justesse à la colère populaire pendant qu’à Luvungi 4 femmes victimes ont été menacées. A Mwenga ,1 femme a succombé à ses blessures après avoir été lynchée et 7 autres contraintes à vivre en clandestinité. A Kamituga, 7 présumées sorcières ont été inquiétées. D’autres cas sont signalés à Bukavu, Kabare, Walungu, FIZI et même à Shabunda.
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