Sud kivu/Kalonge : Le Groupe d’Alerte Précoce d’AFEM réunit des autorités et leaders pour échanger sur la sécurité

La situation sécuritaire demeure instable dans plusieurs coins de la province du Sud Kivu, c’est le cas de Kalonge. La société civile du milieu signale parfois  des cas d’attaque des groupes armés et milices occasionnant des pillages, vols et assassinats.  Face à cette problématique, le Groupe d’Alerte Précoce de l’Association des Femmes des Médias, AFEM vient de réunir des autorités militaires, administratives et leaders pour identifier des stratégies afin de mettre fin aux cas d’insécurité.  Cette rencontre rentre dans le cadre du projet d’appui aux réseaux des femmes pour diriger la prévention des conflits en République démocratique du Congo, RDC , appuyé par Internews.  

Le Groupe d’Alerte Précoce d’AFEM vient d’organiser unetribune d’expression populaire tenue le 24 à Kalonge,  dans le territoire de Kalehe, pour échanger sur  l’insécurité et des mécanismes pour la paix.

Plusieurs autorités ont pris part à cette réunion, notamment le commandant de l’armée dans le milieu, la police, le chef de la police, les acteurs de la société civile, leaders communautaires sous l’accompagnement et le suivi de l’AFEM.

Engagements et recommandations

A l’issu des échanges, plusieurs recommandations et engagements ont été pris par les autorités locales, les services de sécurité ainsi que population, pour mettre fin aux cas d’insécurité dans cette entité (Kalonge). Ainsi, le chef de groupement de Kalonge représenté par Monsieur  Murhula Cizungu, secrétaire permanent du groupement à demander à ses administrés de se procurer d’un sifflet ou autre objet pour alerter en cas d’attaques.

Et de son côté, le commandant FARDC/Kalonge, le capitaine Moïse Muhindo  demande à la population de se désolidariser avec les membres des groupes armés et bandits qui sèment la désolation dans le groupement surtout le Raia Mutomboki. Par ailleurs, celui-ci s’est engagé à collaborer  avec les habitants.  

De leur part, les chefs de kalonge surtout ceux de la partie périphérique ont dit qu’ils collaborent parfois avec les Raia Mutomboki à cause de l’absence des forces armées régulières, FARDC . Ils demandent le déploiement des militaires et policiers équipés dans leurs entités comme Mutale, Mushingi, Nyatesa…

Et de leur côté, la délégation des entreprises du Congo, FEC ou encore la communauté Buuma Byebatembo  recommandent l’organisation d’un couvre-feu à Mule, Fenduma et Cizungu. Bien plus, elle sollicite le caractère apolitique des chefs locaux.

Enfin, les participants eux souhaitent  que le Groupe d’Alerte Précoce crée  des groupes de paix dans tous les villages, mais aussi de faciliter un dialogue avec les seigneurs de guerre des chefferies voisines de Kalonge et leur notabilité (Shabunda, Bunyakiri, Nindja…). Dans la foulée,  multiplier les dialogues sur la construction de la paix et prévention des conflits  dans tous les villages et sous villages.