Sud kivu/ Kalonge : Une femme brûlée vive, deux autres échappent à la justice populaire accusées de sorcellerie

Une femme, Namanja Namutea âgée de 64 ans, vient d’être lynchée puis brulée par la population, deux autres sauvées de justesse par les éléments de l’armée venus disperser et sauver la vie des victimes. La scène s’est produite le matin du lundi 16 Août 2021 au centre de négoce de Cifunzi.

Les victimes sont accusées d’être les actrices de plusieurs cas de sorcellerie rapportés dans ce centre de négoce .

Pour disperser la population, des militaires ont tiré plusieurs coups des balles en l’air, décidée de mettre fin à la vie de ces trois femmes accusées.

Le commandant du 33092 ^ème bataillon FARDC basé  Ã  Kalonge, le major Samuel Hangi, confirme que ces femmes  sont accusées de sorcellerie, voilà pourquoi certains habitants voulaient les bruler toutes vives.

« Nous revenions d’une patrouille nocturne quand nous avons rencontré la foule, qui voulait bruler deux femmes. C’est alors que j’ai ordonné à mes éléments de tirer  en l’air. Malheureusement, une femme de ces trois était déjà brûlée avant notre arrivée Â» confie Samuel Hangi

Celui-ci recommande aux organisations des droits humains de faire une tribune d’expression populaire pour parler exclusivement de la féminisation de la sorcellerie à Kalonge.

En réaction à la demande du major, la Présidente du Groupe d’alerte précoce à Kalonge, madame Justine Zawadi fait savoir que son Groupe  va organiser cette sensibilisation après concertation avec l’Association des Femmes des Médias, AFEM, comme ça était le cas avec l’activité sur la lutte contre l’insécurité.

« Nous déplorons la recrudescence des cas de justice populaire à Kalonge, où des femmes sont tuées . Nous fustigeons cet acharnement contre la femme et nous invitons des habitants à cultiver la culture de  paix et du respect des droits de l’Homme Â» confie Justine Zawadi

Et le centre international des droits humains invite aussi la population à approcher les instances judiciaires et ne pas se rendre justice.

«  Nous fustigeons ces cas de justice populaire . Nous décourageons ce genre de pratique inhumaine et dégradante. Nous demandons aux autorités de combattre ces pratiques Â» confie Cizungu Mukelenge.

Les deux femmes  sauvées sont au camp Militaire de Cifunzi, dans le groupement de Kalonge.