Sud Kivu: La Dynamique 50% des femmes rappelle le Gouverneur de faire respecter l’article 14 de la Constitution du Pays
COMMUNIQUE OFFICIEL DE LA DYNAMIQUE 50% DES FEMMES
Les autorités congolaises doivent respecter les lois du pays, dont l’article 14 de la constitution !
Depuis les élections de décembre 2018, on nous dit que nous sommes à l’ère du changement ! Le changement suppose aussi le respect par tous des lois du pays, en commençant par les autorités congolaises elles-mêmes. Le changement suppose que les femmes ont droit au chapitre au même titre que les hommes dans la gestion de la chose publique. Le changement pour nous les femmes du Sud-Kivu, commence par le respect de l’article 14 de la constitution de la République Démocratique du Congo ! Depuis lesdites élections, des femmes de la RDC, celles de la province du Sud-Kivu (en particulier) ont toqué sur de nombreuses portes pour rappeler cela aux dirigeants de ce pays. Hélas, cela va faire près d’une année que nous attendons « en vain » des signaux positifs de ce changement.
C’est pourquoi, nous, la « Dynamique 50% des Femmes »,un groupe inclusif composé des femmes du Sud-Kivu des idéologies, secteurs et tendances confondus militant pour le respect de la parité homme-femme dans les institutions politiques, administratives et publiques à tous les niveaux conformément à l’article 14 de la Constitution de la République Démocratique du Congo, fatiguée de fausses promesses des dirigeants de notre pays tant au niveau provincial que national, lançons au Sud-Kivu (Notre province)à dater de ce 09 novembre une série d’actions pour la promotion et le respect de cet article qui consacre la parité homme-femme dans les institutions de l’Etat à tous les niveaux.
Nous croyons fermement que les femmes du Sud-Kivu vont contribuer à l’émergence et à redorer l’image de cette province tant meurtrie par les guerres et où les femmes subissent de nombreux sévices moraux et physiques. Nous voulons que les femmes soient dans les sphères de décision afin de plaider et de travailler pour une société juste, équitable où nos enfants (filles et garçons) demain vivront en paix et en parfaite harmonie. Nous voulons que notre province le Sud-Kivu porte l’étendard du combat de la femme et soit le modèle d’une société bâtit pierre par pierre par ses filles et ses fils, sans distinction.
Vu que, les actuels gouvernants et chefs des partis politiques continuent à faire la sourde oreille face à nos sollicitations à l’amiable, notre prochaine action est la saisine des cours et tribunaux pour l’annulation des arrêtés signés, depuis son investiture en juin 2019, par le gouverneur de province Théo Ngwabije Kasi relatifs à la nomination des ministres provinciaux, du cabinet du Gouverneur, Secrétariat exécutif et personnel d’appoint et celui portant nomination des directeurs des cabinets ministériels.
En effet, ces arrêtés et décisions violent outrageusement le droit des femmes de participer à 50% dans le gouvernement provincial. A l’instar des postes électifs, au lieu de progresser, le nombre des femmes dans les postes nominatifs de responsabilité pour la gestion de la Province régresse de manière ostentatoire, alarmante et discriminatoire.
Le constat est aussi que les hommes qui occupent dans ce gouvernement provincial la moitié des postes qui revient de droit aux femmes du Sud-Kivu, jusque là ne démontrent pas en quoi ils méritent plus ces postes que les femmes. Des exemples de l’inaction et manque de savoir-faire de certains d’entre eux sont légions. Des femmes capables de bien gérer ces portefeuilles ne manquent pas au Sud-Kivu !
Eu égard à cette injustice, la « Dynamique 50% des Femmes » se résout de saisir le « gardien de la loi » à savoir le ministère public pour que celui-ci exerce l’action publique, représente et défende les intérêts afin que justice soit rendue aux femmes du Sud-Kivu dont les droits sont violés constamment par les gouvernants.
Les femmes de la Dynamique veulent par cette action que le ministère public, par les pouvoirs qui lui sont conférés veille, au nom de la société et dans l’intérêt général, à la bonne application de la loi en l’occurrence, l’article 14 de la Constitution et qu’il saisisse les cours et tribunaux, qu’il demande l’annulation de ces arrêtés et que l’autorité provinciale procède à un remaniement de son gouvernement selon les normes paritaires prônées par la constitution.
Pour cette action, la Dynamique 50% des Femmes a engagé un cabinet d’avocats et agit à travers ses conseils Maître Arnold Nyaluma et Maître Aline Bahati Cibambo
Nos prochaines actions seront celles de faire front commun avec les autres provinces où les femmes ont été également discriminé et mis à l’écart de la gestion de la chose publique. Une campagne de sensibilisation de masses est également inscrite dans l’agenda de la Dynamique pour plus d’appropriation par les femmes et les hommes de ce combat pour l’inclusion et la participation de tous au développement de ce pays en général et de la province du Sud-Kivu en particulier.
Ensemble, nous sommes forts !
Fait à Bukavu, le 06 / 11 /2019
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