Sud Kivu : La faible représentativité de la femme reste un défi à relever
La faible représentativité des femmes au sein des instances politiques de prise des décisions demeure un défi à relever. Du gouvernement en passant par les divisions et d’autres institutions publiques, la femme reste sous représentée, en dépit de plusieurs instruments juridiques nationaux qui prônent la représentativité égalitaire homme – femme dans la gestion de la chose publique , signés par la RDC.
Dans plusieurs institutions publiques et privées en province peu de femmes occupent des postes de responsabilité. Dans des partis politiques, la situation est plus que lamentable, les femmes sont reléguées au second rang et sont souvent écartées des postes de responsabilité, d’où, la plupart d’entre elles ne sont pas alignées par leurs partis politiques pour se représenter aux différents scrutins en cours en RDC.                                                                                Au sein de ces mêmes formations politiques, la plupart des femmes travaillent comme secrétaire, réceptionniste, caissière et chargée de relation avec les partenaires alors qu’elles ont toute l’intelligence et toutes les capacités pour diriger au même titre que les hommes.
D’autres institutions publiques de prise de décisions restent masculinisées, au détriment des femmes, pourtant capables de relever des multiples défis qui rongent la province, estiment des analystes.                                              Cette situation se fait remarquée tant au niveau national que provincial alors que la constitution de la République, à son article 14 exhorte le gouvernement à respecter la représentativité équitable de la femme à la gestion de la chose publique. La même disposition souligne que les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits.
Représentation des femmes dans le temps
Pour le dernier gouvernement national, composé de 56 ministres seuls 6 femmes ont été nommées ministres. La même situation s’est répétée au niveau provincial avec le récent gouvernement dirigé par Claude Nyamugabo qui ne comptait que 3 femmes sur 10 ministres. Au sein de l’assemblée provinciale, 3 femmes ont été élues députées avant qu’une autre cooptée ne rejoigne l’équipe de 48 députés provinciaux.
Des efforts des organisations pour relever ce défi
Face à cette situation, plusieurs organisations et structures se sont mises ensemble pour revendiquer la prise en compte de la parité dans les institutions publiques. C’est notamment le mouvement rien sans les femmes et la dynamique 50% des femmes ou rien qui plaident pour la participation égalitaire au poste de responsabilité.
Dans cette démarche de relever le défi de la faible représentation, le mouvement « Rien Sans les Femmes » organise des séances de sensibilisation avec les autorités, pour les amener à respecter la représentativité de la femme.
Même démarche au niveau de certains partis politiques pour relever ce défi ; c’est le cas par exemple de l’Union pour la démocratie et le progrès social UDPS Sud-Kivu, où l’accent est mis sur la sensibilisation des femmes pour intégrer les partis politiques afin qu’elles soient éligibles lors des nominations à des postes décisionnelles.
« Au sein de notre parti politique nous alignons les femmes comme candidate, malgré que moins de femmes adhèrent dans les partis politiques de l’opposition. Des femmes compétentes elles existent » confie le président fédéral ad intérim de l’UDPS, Théodore Museme.
La présidente fédérale du parti Bâtisseur du genre pour le progrès social BGPS, Aline Bintu indique que les actions sont menées pour exiger le respect de l’article 14 de la constitution de la République et donner la même chance aux femmes à participer à la gestion des instances décisionnelles à tous les niveaux.
Actuellement, les organisations féminines membres de la dynamique 50% ou rien exigent au nouveau gouverneur élu de la province du Sud-Kivu le respecter strict de la loi sur la représentativité de la femme, afin que la femme soit représentée dans le prochain gouvernement provincial.
Plus d’un observateur pensent que le gouvernement doit tenir compte de l’apport de la femme au même niveau que l’homme afin d’assurer un développement intégral de la nation, et du pays en général.
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