Sud-Kivu : La femme, première victime des conflits d’héritage
Les cas de conflit entre mères et fils au sujet  de l’héritage sont  fréquents dans le groupement d’Irambi Katana en territoire de Kabare. Ces mésententes sont souvent à l’origine d’une situation désastreuse dans la famille et sont à la base d’énormes conséquences au sein des ménages.
Une observation faite par l’association des femmes des médias, AFEM dans le groupement d’Irambi Katana, fait savoir que des biens d’héritage sont  sources de malentendu dans plusieurs familles. Certains héritiers gèrent mal les biens laissés par leur père, une situation qui les oppose avec d’autres membres de la famille.
Le chef du groupement de katana, Ireo Janvier souligne que la situation est la même dans tous les six villages que compte son groupement.
«J’ai réussi  plusieurs plaintes des veuves qui dénoncent la vente par leurs fils des champs, étangs, bétails, pâturage laissés par leurs époux » confie-t-il.
« Il y a cinq ans depuis que mon mari est décédé ; il nous a laissé deux champs et dix vaches, voilà maintenant mon fils a vendu un champ malgré mon opposition, et il menace encore de vendre une partie du bétail » s’indigne Suzana M’ruzuba.
Le chef du sous village Buhengemere, Adolphine M’Ndengehi regrette le fait que ces mésententes entraînent d’énormes difficultés pour l’épanouissement des familles.
« Ce conflit d’héritage discrimine la femme et va en l’encontre du code de la famille qui garantie les droits de la femme » fustige-t-elle.
Les acteurs judiciaires sur place expliquent ces conflits par le fait que des familles n’ont pas encore intériorisé le nouveau code de la famille qui stipule que les héritiers des biens de la famille sont les membres qui la composent y compris la mère.
Les efforts entrepris
Pour faire face à ce problème de conflit d’héritage, le chef de poste d’encadrement de Katana, Benjamin Cimanuka sensibilise les membres de famille à travers des séances des médiations. Celui-ci renseigne que cette approche produit des résultats positifs, car les habitants comprennent progressivement que les biens de famille doivent servir tous les membres des familles.
« Actuellement, nous commençons a enregistré moins des cas de conflit d’héritage. Nous avons formé certains de nos agents pour faire la médiation dans les familles sur ce cas des conflits » dit-il.
D’autres organisations non gouvernementales œuvrant dans le milieu donnent aussi leurs contributions à ce problème social en faisant notamment un accompagnement juridique aux victimes de conflit d’héritage.
Espérance Zawadi, présidente du noyau club d’écoute Katana, une structure de l’association des femmes médias, AFEM, indique que son noyau  organise des séances de sensibilisation pour une cohabitation entre mère et fils après le décès du père.
Déo Cikuru
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