Sud Kivu : La perception désordonnée des taxes de l’Etat : un manque à gagner pour le trésor public

La fiscalité constitue une des sources des recettes de l’Etat.  Faute d’une bonne organisation de perception des taxes, l’évasion et la fraude fiscale prend de l’ampleur au sud kivu. Une situation qui pénalise non seulement l’Etat congolais dans la mobilisation effective  des recettes, mais aussi les petits commerçants, majoritairement les femmes qui sont souvent tracassées par des taxateurs.

Nombreuses de ces taxes perçues sont irrationnelles et injustifiées. C’est le cas dans plusieurs marchés urbains, dans les installations portuaires ainsi que vers les postes frontaliers de la province où les agents de l’Etat sont accusés de rançonner les paisibles citoyens en particulier les femmes, majoritaires dans les activités commerciales, en leur imposant des taxes souvent sans quittance ni toute autre preuve de paiement.

Cette situation s’observe aussi dans plusieurs marchés de l’intérieur de la province où les taxateurs ravissent des marchandises aux vendeuses pour n’avoir pas payé ces taxes illégales.Ce désordre est aujourd’hui à la base de nombreuses frustrations dans le chef des habitants considérés comme vaches laitières des taxateurs.

Aussi, ces agents de l’Etat imposent de payer ces mêmes taxes illégales à des marchés pirates éparpillés dans toutes les trois communes de la ville ; une pratique pour beaucoup de personnes accentue  la problématique des marchés pirates à Bukavu . D’après nos informations, ces taxateurs amassent énormément d’argent qui ne profitent pas malheureusement à la province.

Certes, le paiement des taxes et impôts est un devoir civique. Ce devoir précède le droit du citoyen d’exiger des gouvernants la redevabilité quant à l’utilisation des recettes perçues.