Sud Kivu : La rentrée scolaire préoccupent les parents et éducateurs

A quelques jours de la rentrée scolaire 2017-2018 à Bukavu, les préparatifs s’annoncent timidement. Les conditions socio-économiques de la RDC inquiètent les parents et éducateurs impliqués dans le secteur de  l’éducation.

Parmi ces conditions : la dépréciation des francs congolais face au dollar américain, le faible pouvoir d’achat de la population, la non satisfaction des revendications des enseignants, pour ne citer que ceux-là.

Dans la ville de Bukavu, contrairement aux années passées, l’engouement observé dans les activités liées aux préparatifs de la rentrée scolaire n’est pas perceptible dans les points chauds de la ville.

Dans certains marchés  on observe un faible mouvement des acheteurs des fournitures scolaires tels que les uniformes, mallettes, cahiers et d’autres objets classiques.

Sur le marché, les vendeurs de ces fournitures scolaires se plaignent car ils ont du mal à écouler leurs marchandises.

Ces derniers fustigent le fait qu’ils vendent généralement en franc congolais  alors qu’ils s’approvisionnent en marchandises en dollars américains.

Un vendeur rencontré au marché dit chez baba Chiganzi, ce 22 août  indiqué qu’il vend   à perte. Une situation qui ne l’encourage pas dans ces affaires.

Certains acheteurs en  majorité des parents, précisent que  la perturbation du taux de change à Bukavu  déséquilibre plus d’un  et ne savent que faire.

Ces derniers ajoutent que la situation est encore compliquée  pour certains parents dont les élèves étudient dans les  écoles ou les responsables  exigent aux parents d’acheter les fournitures scolaires  uniquement dans les boutiques scolaires.

Dans certaines écoles que nous avons visitées, les inscriptions ont été clôturées  il y a plusieurs jours et déjà le personnel enseignant assure la permanence en attendant la rentrée des classes.

Dans  d’autres écoles  par contre l’ambiance qui s’observe à  quelques jours de la rentrée scolaire  n’est pas la même et laisse croire à une rentrée qui  n’est pas encore proche.

Pendant ce temps, les différents syndicats  des enseignants regrettent de constater que leurs revendications au sujet de l’amélioration des conditions de leur travail restent toujours  une lettre morte.

L’éducation étant la clé du développement, plusieurs observateurs estiment que le gouvernement et tous les acteurs de l’éducation devraient conjuguer des efforts pour  assurer une année  scolaire avec moins des difficultés.