Sud Kivu : La répartition des polices de circulation routière soulève des polémiques à Bukavu

Plusieurs artères principales de Bukavu ont moins d’éléments de la police de circulation routière ; l’une des situations à la base de cas d’accidents de la route dans les trois communes de la ville. Dans d’autres artères ces éléments de police restent concentrés à certains endroits spécifiques abandonnant d’autres axes très fréquentés par des véhicules et piétons, ainsi que des jeunes écoliers.

La répartition des éléments de la police de circulation routière pose actuellement polémique à Bukavu. A la Place de l’indépendance par exemple, 10 à 15 éléments et même plus sont déployés chaque jour pour contrôler les véhicules qui quittent Bagira, Lycée Wima et avenue Industrielle en partance vers le centre-ville.

Entre 5 et 8 policiers sont souvent déployés au niveau du feu rouge, tandis qu’à la place Munzihirwa, vers le marché de Nguba, et au rond-point ISP, les policiers de roulage sont massivement déployés, pourtant d’autres endroits chauds de la ville sont absents.

C’est notamment vers le rond-point Major vangu où souvent deux policiers sont visibles, au marché de kadutu, au rond-point carrefour, pas à pas et Cimpunda ONL où ils ne sont presque pas déployés. Même scenario dans la commune de Bagira.

A la brasserie, à l’Institut Bwindi et vers la place communale, les éléments de la police de circulation routière ne sont pas régulièrement visibles ouvrant la brèche à des cas d’accident dont sont souvent victimes des jeunes élèves, femmes enceintes et d’autres piétons.

Face à cette situation, les usagers  sont souvent  obligés de se prendre en charge. C’est par exemple le cas du marché central de Kadutu où un groupe des jeunes volontaires s’est transformé en agents de sécurité routière.

Vers d’autres endroits de la commune de Kadutu où ces éléments sont invisibles, un détraqué mental s’adonne à réguler la circulation des véhicules en des heures de pointe vu l’engouement des élèves sur la route. C’est souvent vers le stade de la concorde de kadutu et à l’ancienne coopérative, d’après des témoins.

D’aucuns se demandent sur comment les responsables de ce service de la police de circulation routière procèdent à la répartition de ses éléments ; difficile jusque-là d’avoir la réaction de ce service.

Face à ce problème,  la Nouvelle dynamique de la société civile à travers son président  national, Jean Chrysostome Kijana recommande  aux autorités de la police de déployer les éléments de la police de circulation routière vers d’autres axes très fréquentés en province.

« Nous demandons que le bureau de la police de circulation routière renforce la sensibilisation et la formation de ses éléments spécialisés dans la sécurité routière afin de réduire les cas d’accidents de circulation dans d’autres coins de la province »  plaide Jean Chrysostome Kijana

Conséquences de la situation

Certains analystes dans les questions de circulation routière estiment que cette situation présente plusieurs dangers dans la règlementation de la circulation routière.

Le Directeur adjoint  chargé de la technique à l’institut national de préparation professionnelle INPP Sud-Kivu,  Franck Kasanda Kashale estime que la mauvaise répartition des éléments de police de circulation routière est à la base de beaucoup d’accidents.

« La mauvaise répartition de ces éléments de roulage est source d’embouteillages dans la ville, dans la mesure où certains conducteurs ne respectent pas le code de la route » précise Franc Kasanda Kashale.

Kasanda invite les policiers de roulage à se faire recycler afin de faire correctement  leur travail.