Sud Kivu : la scolarité des enfants filles mineurs dans le territoire de Walungu pose problème à l’école secondaire et à l’université
Le groupement de Burhula compte à ce jour un effectif important des filles qui commencent l’école primaire.
Le nombre de ces dernières est en baisse au fur et à mesure qu’elles montent de niveau (école secondaire, université ou institut supérieur) pourtant ce groupement compte à son sein environs quatre instituts supérieurs.
Plusieurs raisons selon les acteurs du secteur de l’éducation dans cette entité peuvent expliquer cette situation.
C’est notamment la pauvreté accrue qui frappe plus d’un tiers de la quasi-totalité des habitants qui composent ce groupement. L’esprit de mariage qui est en creux dans les mentalités des filles dans cette entité du territoire de Walungu.
A ceci s’ajoute l’absence d’un leadership féminin permanant qui servirait de modèle à cette génération montante des filles dans plusieurs localités qui composent le groupement de Burhale et le territoire de Walungu en général.
Un préfet d’Etudes à Nyakakoba, Julien Bashizi témoigne. ‘’ Il ya un comportement ici chez nous qui s’accommode dans le mental des filles dans plusieurs écoles. Dans mon institution par exemple (Institut Nyakakoba), on inscrit plusieurs élèves filles en début de l’année surtout dans des classes élémentaires mais rares sont alors celles qui finissent l’année. On est souvent surpris d’apprendre en plein milieu de l’année que quelques unes se sont mariées’’.
Il renchérit disant que ‘’ les filles à Burhale font du mariage, une priorité et cela, même lorsqu’elles n’ont pas atteint l’âge révolu. Quelques organisations qui travaillent dans le secteur de l’éducation sensibilisent les filles dans des écoles pour un changement de comportement et au centre de débat de ces séances, l’autonomisation de la femme et les avantages pour une fille ou femme qui a étudié’’
Dans toutes les écoles que nous avons visité, que ce soit, privées, agréés, conventionnées ou publiques, le constat est le même.
Cette situation est également observée à l’l’institut Kanampazi, le préfet de cette institution, Roger Birigingwa parle lui d’un problème lié à la culture et à la pauvreté qui caractérise plusieurs habitants de cette entité.
‘’ Dans ce groupement, il est même difficile pour la plus part de parents de nourrir leurs familles et dépendants. Dans ce contexte comment voulez vous qu’une famille qui manque de quoi nourrir ses enfants puisse particulariser la scolarité des filles jusqu’à l’université ou institut supérieur’’ s’interroge amèrement Biringingwa.
Dans le groupement de Burhale, la majorité d’habitants, des responsables des familles particulièrement n’accèdent pas à l’emploi.
Ils vivent dans un état de précarité pourtant la plus part d’entre eux détiennent des diplômes d’université.
Une certaine opinion remet en cause l’absence d’une politique discriminatoire qui encouragerait particulièrement les filles à accéder à l’école car autre raison avancée figure la distance qu’effectuent les filles pour atteindre leurs écoles respectives.
Le chef de ce groupement qui compte une quarantaine de localités et plusieurs villages, Abraham Lwanwa, fustige quant à lui le comportement des filles dans son entité qui éprouvent des difficultés à évoluer avec les autres pourtant leur avenir en dépend.
‘’ Le groupement essaye d’impliquer les parents, les enseignants et les responsables d’écoles dans la dynamique pour sensibiliser les filles a fin qu’elles franchissent le gap et considérer en priorité leur scolarité’’ indique le chef de groupement Lwanwa.
Les efforts des uns et des autres restent nécessaires pour relever ces défis et concourir à une société égalitaire.
© Jean Corneille Murhula
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