Sud kivu : L’accès au travail des Congolais reste difficile, des femmes premières victimes
Un nombre important des femmes, en particulier, reste au chômage en RDC, et une grande partie de la population Congolaise en général. Environs 70 pourcent des jeunes et des femmes vivent dans le chômage et leur situation socioéconomique est alarmante. Cette situation s’observe pourtant l’accès équitable à l’emploi est garanti par la constitution de la République du 18 février 2006.
L’article 37 de la constitution du pays stipule que le travail est un droit et un devoir sacré pour chaque Congolais. La même disposition renseigne que l’État garantit le droit au travail, la protection contre le chômage et une rémunération équitable et satisfaisante.
Un article piétiné au regard des nombreux cas de chômage dans le pays. Lors de la célébration de la journée internationale réservée aux droits des femmes en 2019, la communauté internationale a émis le vœu de voir les Etats mettre en application cette disposition
D’autres articles de cette même disposition garantissent à la femme les droits de jouir comme toute autre personne aux richesses de son pays et à la participation à la démocratie et la bonne gouvernance.
L’article 14 de cette même loi de 2006 demande aux pouvoirs publics de veiller à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits. 14 ans après la promulgation de toutes ces dispositions, la femme reste reléguée au second rang, tous les postes stratégiques au sein des institutions publiques restent occupés par des hommes.
Sur le plan politique, des coutumes rétrogrades et une mauvaise volonté politique étouffent la femme dans ses initiatives de briguer des postes de responsabilité, signalent des organisations féminines.
La coordinatrice de l’organisation Mwabana, Justine Safari indique que le non accès de la femme à l’emploi freine son épanouissement sur la scène politique.
« La violation de ce droit d’accès à l’emploi plonge la femme dans la dépendance et la rend faible économiquement. Une situation qui ne permet pas à la femme de s’épanouir » confie Justine Safari
De son côté, maître Aline Bahati, avocate au barreau de Bukavu estime que plusieurs couches de la population ne s’approprient pas encore la lutte visant à promouvoir l’accès des femmes au travail et assurer leur représentativité équitable au sein des instances politique de prise de décision.
De son côté, Jolly Kamuntu responsable de l’association Karibu jeunesse nouvelle encourage les femmes et les filles d’aller à l’école pour qu’elles accèdent au travail au même titre que les hommes.
Celle-ci estime que le travail est encore long pour faire respecter les majeures dispositions qui donnent à la femme certains droits fondamentaux alors que la RDC est signataire des traités et protocoles qui protègent la femme.
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