Sud kivu : L’accès aux soins de santé primaire demeure encore un problème pour plusieurs familles

Dans la province du Sud kivu, la ville de Bukavu, l’accès aux soins de santé primaire reste un problème  pour beaucoup de familles surtout celles à faible revenu. Des maladies deviennent chroniques  chez certaines personnes par manque des moyens et d’autres ne savent pas adhérer dans les mutuelles de santé. Cette situation est à la base du taux élevé de mortalité en province surtout dans les territoires.

Bukavu, une ville qui regorge un nombre important d’infirmiers et médecins, mais l’accès aux soins de santé primaire demeure un problème.

Ceci par le fait que les soins de santé coutent chers en face d’une population pauvre qui vit au taux du jour. Dans les territoires, les centres de santé et les hôpitaux sont éloignés des habitants et dans d’autres coins ces infrastructures médicales n’existent presque pas.

Dans le territoire de KALEHE, FIZI, MWENGA et SHABUNDA les habitants parcourent des milliers de kilomètres pour atteindre un centre de santé, des malades meurent en cours de route.  Sous d’autres cieux les difficultés d’accès aux soins de santé primaire ne sont plus d’actualité, car l’accouchement est pris en charge par le gouvernement.

Mais au Sud kivu, la situation est chaotique,  les personnes qui n’ont pas des moyens ne peuvent pas facilement accéder aux soins et profitent de la présence des ONG humanitaires pour accéder aux soins.

Réactions de la société civile et acteurs impliqués dans la santé

Le  secrétaire exécutif  de l’Union  Nationale  des Infirmiers et Infirmières du Congo UNIIC  Sud Kivu, JOTO BYAMUNGU fait savoir que cette situation persiste parce que l’Etat Congolais n’a pas ses propres infrastructures.

Celles qui existent n’ont pas de capacité importante et des équipements nécessaires pour leur permettre de travailler en toute quiétude.

Il estime que la  prise en charge du personnel soignant demeure aussi un problème auquel l’Etat Congolais devrait se pencher, car dit-on « le ventre creux n’a  point d’oreille Â» conclue notre source.

Et la société civile du Sud kivu déplore cette situation. Cette structure signale avoir fait un monitoring dans des hôpitaux de la province et a constaté que des frais médicaux sont exorbitants.

« Du fait que les frais médicaux sont exhortant, beaucoup préfèrent recourir à l’automédication ou ne pas se rendre dans des structures sanitaires. Conséquences : taux élevé de mortalité,… Â» fustige Jackson kalimba, Président urbain de la société civile

La société civile recommande au ministre provincial de la santé de s’impliquer davantage pour que les soins de santé primaire puissent être accessibles à toute la communauté.