Sud Kivu : L’activisme des groupes armes fait augmenter des cas des viols et violences sexuelles envers les femmes selon AFEM et KJN
La province du sud Kivu continue d’enregistrer plusieurs cas des viols et violences sexuelles envers les femmes et filles surtout dans les territoires à cause de l’activisme des groupes armés locaux et étrangers. Des enquêtes menées par Karibu Jeunesse Nouvelle, KJN et l’Association des femmes des médias, AFEM, de 2019 à octobre 2020, font état de plus de mille cas de ces violences.
Des enquêtes menées par des organisations Karibu Jeunesse Nouvelle KJN et l’Association des Femmes des Médias AFEM ont tracé un tableau sombre sur les cas des viols et violences sexuelles dont étaient victimes les femmes filles en période de confinement au sud Kivu.
Dans les résultats des enquêtes, la directrice de Karibu Jeunesse Nouvelle KJN Jolly Kamuntu renseigne que 1860 femmes ont été victimes des viols et violences sexuelles dans la période allant de septembre 2019 à octobre 2020.
Les groupes armés locaux et étrangers qui écument plusieurs villages des territoires du sud Kivu sont pointés du doigt d’être à la base de ces cas de violation des droits des femmes, indiquent AFEM et KJN
Ces organisations font savoir aussi que plus de 1600 femmes ont été victimes des violences physiques et environs 700 ont été victimes des violences psychologiques.
Elles signalent aussi que près de 500 femmes ont été victimes des violences économiques et 600 autres ont été victimes des violences socio – culturelles.
Jolly Kamuntu s’insurge contre les coutumes rétrogrades qui bloquent l’épanouissement de la femme et qui constituent l’un des facteurs des violences sexuelles et basées sur le genre signalés dans la communauté.
« Nous rappelons que ne pas protéger la femme contre les violences c’est contribuer à la destruction de toute la société. Nous sommes tous appelés à combattre le viol et violences sexuelles envers la femme » confie Jolly Kamuntu
Cependant, ces résultats indiquent aussi que plusieurs femmes ignorent leurs droits et nombreuses ne sont pas prêtes à dénoncer leurs situations pour qu’elles soient accompagnées.
Il a été constaté aussi que la vulnérabilité des victimes s’accroit par le fait que certaines ont été abandonnées et stigmatisées par la société et d’autres ne savent plus mener leurs activités quotidiennes.
Ces enquêtes ont été menées à Walungu, Kabare et Kalehe ainsi que dans la ville de Bukavu.
Implication des organisations pour combattre les viols et violences sexuelles
La Clinique Juridique de la Fondation Panzi s’implique dans l’accompagnement des victimes des viols et violences sexuelles à travers 4 piliers.
Il s’agit de la prise en charge médicale gratuite à l’hôpital général de Panzi, l’accompagnement juridique et judiciaire et l’accompagnement psychosocial ainsi que la réinsertion communautaire.
Maitre Aline Bahati de la Clinique juridique de la Fondation Panzi renseigne qu’une fois alerté d’un cas des viols, sa structure déploie une équipe d’expert sur le terrain afin de faire le suivi pour que la victime soit prise en charge.
« La victime peut obtenir un accompagnement juridique et judiciaire. Juridique dans le sens, que nous l’expliquons comment la victime peut servir la justice, et si elle est d’accord, nous saisissons des instances habilitées, telles le parquet, la police, … pour l’instruction et le jugement de cette infraction » confie Aline Bahati
Elle souligne qu’actuellement plus de cent femmes victimes des viols accompagnées par cette clinique se sont regroupé en Mutuelle de solidarité et d’autres ont suivi des formations des métiers dans l’objectif de renforcer leur autonomisation.
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