Sud Kivu : Le cas d’enlèvement des personnes signalé de nouveau

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       5 années ago     477 Views     Laisser vos impressions  

La province du Sud-Kivu fait face à un regain des cas d’enlèvement des personnes, les petits enfants ne sont pas épargnés. Dans l’intervalle d’un mois, soit entre mai et juin 2019, une dizaine des cas vient d’être enregistrés.

Cette  situation d’enlèvement qui inquiète de plus en plus la population, surtout en cette période des vacances où des enfants sont souvent seuls à la maison.

Le monitoring des organisations des droits humains indique qu’une dizaine de cas majoritairement des enfants de moins de 10 ans, ont été recensés dans la province.

Les cas les plus frappants sont ceux d’un bébé de 9 mois qui a été  l’enlevé en date du 8 juin et celui d’une élève de 8 ans enlevé également  en date du 11 juin dernier à Kamanyola en territoire de Walungu.

La ville de Bukavu n’est pas épargnée de cette situation, cette semaine, deux autres enfants, l’un de six ans et l’autre de 3 ans   ont été amenés à une destination inconnue jusque là.

Pour la plupart, la libération des personnes kidnappées est conditionnée par le paiement d’une rançon, souvent à des prix très élevés par rapport au contexte socio-économique des ménages en province du Sud-Kivu.

Une situation qui appauvrit davantage les parents, qui ne parviennent même pas à payer les frais scolaires de leurs enfants. Et qui en appellent à la responsabilité de chacun afin de mettre fin à ce phénomène.

Réaction de la police

Contacté à ce sujet, le commissaire provincial de la police, le général  Louis Second Karawa  fait savoir que la complicité de la population serait à la base de la recrudescence des cas de kidnappings dans la région.

Il précise  que le phénomène est loin d’être éradiqué, mais les efforts fournis jusque-là commencent déjà à porter quelques fruits. Il ajoute que  plusieurs enquêtes sont toujours en cours afin de mettre la main sur les auteurs pour qu’ils soient punis conformément à la loi en vigueur au pays.

Il estime enfin que la solution reste la franche collaboration entre les autorités, les services de sécurité et la population.

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