Sud-Kivu : Le consortium Cofas-Caritas et alliés plaident pour la participation de la femme et fille aux instances de prise de décision.

Le consortium Cofas-Caritas et alliés viennent d’adresser une note de plaidoyer au commissariat général en charge du Genre. Ce dernier plaide notamment pour améliorer la participation de la femme et de la fille aux instances de prise de  décision dans le secteur de l’éducation à Fizi dans la Province du Sud-Kivu. Même note adressée aussi  à la commission socio-culturelle de l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu. 

Ce plaidoyer fait suite à celui organisé à Kinshasa, s’inscrit dans le cadre du projet Éducation  pour un avenir meilleur des femmes et des filles *Edufam* mis en Å“uvre par Cofas au Sud-Kivu et Caritas au Nord-Kivu grâce au financement du Gouvernement Canadien.

Au cours de la première étape des visites de plaidoyer organisées dans le but de présenter  également les résultats de l’étude menée dans la Province éducationnelle  Sud-Kivu 3, à Fizi dans l’aire de santé de Lusenda lesquelles études démontrent  la faible présence des femmes aux postes décisionnels. Cela est dû entre autres à la  problématique de la  perdition scolaire. 

Cette situation est causée par certains facteurs à savoir l’insécurité qui a comme conséquence le déplacement de la population et l’abandon scolaire, la persistance des coutumes rétrogrades et les inégalités liées au genre qui freinent le maintien des filles au  niveau secondaire et  universitaire

A titre illustratif, les femmes enseignantes représentent seulement 0,2% dans les écoles secondaires contre 25 pourcent dans les écoles primaires à Lusenda. 0% femme chef d’établissement,0%  des femmes occupants le poste du comité de parents dans la zone de santé de Lusenda ( Zone du projet)

Pour remédier à cette situation le consortium Cofas-Caritas et alliés recommandent à la commissaire générale en charge du genre de s’impliquer pour la nomination des femmes aux postes de responsabilité et  plaider pour l’application du système de quotas en faveur de femmes dans le secteur de l’éducation. 

La commissaire générale en charge du genre ,  Madame Kinja Mwendanga a salué l’initiative de ces hôtes et a promis son  implication effective dans cette noble lutte afin  de relever ce défi qui constitue un frein à la promotion de la femme.

Celle-ci fait savoir que cette situation préoccupe au plus haut point notre Commissariat, certes le changement est un processus mais nous nous rendons compte que le résultat arrive à compte-gouttes*

« â€¦ Je pense  que le problème réside au niveau de la base ; il faudrait travailler sur les perceptions de la communauté afin que les filles et les garçons aient tous accès à l’éducation,… Â» estime Kinja Mwendanga

Au niveau de la sous commission socio culturelle de l’assemblée Provinciale , L’Equipe de plaidoyer  conduite par Madame Josée Kusinza demande aux élus  de produire des édits provinciaux qui tiennent compte de la spécificité du genre, du contexte provincial et du cadre légal legendaire, d’élaborer les plans d’actions opérationnels de l’Education en RDC Pour les 3 provinces éducationnelles du Sud-Kivu avec un accent particulier sur la promotion des Femmes.

La rapporteure de la commission socio-culturelle, l’honorable Félicitée Naweza tout en promettant de faire la restitution à l’ensemble de sa commission a promis son accompagnement afin que les filles et les femmes obtiennent gain de cause.

« Il faudra renforcer la sensibilisation au niveau de la communauté , insister sur la loi qui interdit les mariages précoces , car je ne vois pas comment dans le milieu vous intervenez où il n’y a pas une directrice donc il y a pas de références ..notre lutte doit se focaliser plus dans le rattrapage scolaire Â» confie  l’honorable Félicitée Naweza.

Il est à noter que ce plaidoyer se  poursuivra au Ministère de l’ESPT,de la Justice et auprès du Gouverneur de Province.

Ont fait partie de la délégation Joséphine Kusinza, Furaha Citera de Cofas , Elie Tupendane de Caritas , Stella Yanda d’intiative Alpha et Nelly ADIDJA de l’Association des Femmes des Médias.

Nelly ADIDJA/ AFEM