Sud Kivu : Le consortium femme au fone documente 427 cas d’accusations sorcières entre Juin – Décembre 2021

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       2 années ago     377 Views     Laisser vos impressions  

Des femmes continuent d’être victime des violences sexuelles et celles basées sur le genre. Le consortium femme au fone vient de faire état de 427 cas d’accusations de sorcellerie dans différents territoires de la province du Sud Kivu. Des chiffres donnés au cours d’une conférence de presse organisée à Bukavu, le 10 Février 2022, sur la recrudescence des violences basées sur le genre, cas spécifiques des violences domestiques et des femmes accusées de sorcellerie au Sud Kivu.

Durant cette rencontre ce consortium a fait savoir que ces cas des violences répertoriés dans différents territoires conduisent à la justice populaire, au traumatisme, à la pauvreté,…

Sur les données recueillies de 427 ces organisations font état de 35 femmes lapidées et brûlées vives. Kalonge vient en tête aveec huit femmes lynchées, suivi de Sange avec sept cas ; cinq femmes tuées à Lemera.

Sur la liste, elles font aussi état de cinq à Ciherano ; trois à Minova et trois à Nyangezi et deux à Uvira centre ; Une tuée à Luchiga et une à Idjwi.

S’agissant des incidents des violences sexuelles basées sur le genre, conjugales et domestiques, ce consortium fait état de 156 alertes sur les violences domestiques et 61 cas des femmes battues.

Des participants à la conférence de presse

Dans la foulée, ces organisations font état aussi de 392 femmes malmenées, chassées de leurs villages suite aux violences. 

Eliane Polepole, de l’équipe de la rédaction Femme au fone indique que plusieurs femmes meurent en silence à la suite des violences conjugales.

« Nous déplorons que certaines victimes fréquemment battues n’ont pas le courage de dénoncer par peur de faire l’objet des critiques dans la communauté,… Â» S’indigne Eliane Polepole

Causes et conséquences des violences sexuelles et basées sur le genre

Parmi les causes, ce consortium indique que les chambres de prière sont à la base à la base de ces violences, l’ivresse des maris, des coutumes rétrogrades, l’impunité,…

Ces organisations signalent plusieurs conséquences de ces violences et d’autres qui conduisent à la mort : la famille élargie de la victime tuée reste en conflit , l, l’impunité ;

Raïssa Kasingo, membre de ce consortium indique que parmi ces conséquences il y a aussi l’insécurité sociale et physique ; la recrudescence de la justice populaire ;  la violation des droits de l’homme et de la loi pénale ;…

« â€¦l’exclusion des femmes dans la gestion des ressources ; la destruction de la ressource de vie et de bonnes mÅ“urs ; l’abandon scolaire des filles accusées de sorcellerie sont aussi parmi les conséquences Â» confie Raïssa Kasingo

Elle mentionne aussi le stéréotype entre communautés, la perpétuation de la culture des violences ; l’augmentation des grossesses précoces ainsi que le ralentissement du développement intégral de la femme  ainsi que la féminisation de la sorcellerie.

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