Sud Kivu : Le député Olive Mudekereza encourage des filles dans l’entrepreneuriat et demande leur soutien par l’Etat

« Quand les femmes avancent, le monde avance avec elles » fait savoir Olive Mudekereza. Malgré la conjoncture économique instable dans le pays liée notamment au corona virus, beaucoup de filles se lancent de plus en plus dans l’entrepreneuriat. Cependant, ces dernières se heurtent au problème de manque de crédit, parfois au préjugé, au faible accompagnement de l’Etat bien qu’elles contribuent à aider ce dernier à créer de l’emploi. Tout en encourageant d’autres filles à entreprendre, face à ces problèmes, Mudekereza estime que l’Etat devrait donner du crédit à long terme à ces filles, de favoriser un bon climat de travail, de subventionner leurs produits,…

Olive M fait savoir que l’entrepreneuriat des filles contribue à leur émancipation dans le développement d’une économie.  Des études des Nations unies ont montré que l’entrepreneuriat féminin bénéficie à l’économie d’un pays. Elles montrent aussi que le développement d’un environnement favorable à l’entrepreneuriat des femmes et filles est important pour leur réussite.

Celui-ci est convaincu que l’entrepreneuriat de la fille est indispensable. Pour lui, la fille qui devient la femme, celle-ci est la fondation de la survie et du développement des familles.

 Â« Moi, j’ai été orphelin du père à moins de six ans. Ma mère m’amène au dos toute la journée, alors qu’elle devrait notamment aller au champ puis au marché, sans pour autant compte combien j’ai tombé malade. Malgré ce faible revenu, elle a tout fait que pour que je puisses étudier et grandir Â» confie Olive Mudekereza

Celui-ci fait savoir qu’il y a pas de familles sans femmes ; moi je suis un homme genré, dit-il . Chacun peut apporter quelque chose pour encourager l’entrepreneuriat des filles et femmes. Par exemple dans le secteur agricole, je donne la semence, espaces à cultiver et outils aratoires aux filles et femmes dans l’entrepreneuriat agricole.

J’ai vu des filles cultivent des ognons à Kavumu  et d’autres des choux. Par exemple, ici une boule de ces produits alimentaires coute autour de 1000 fc, alors qu’à Kinshasa c’est autour de 5 $. Alors, si celles-ci produisent beaucoup, nous pouvons amener ces produits dans la capitale pour avoir plus d’argent.

La fille mérite un appui du gouvernement. Ce dernier a l’obligation de chercher des filles qui se lancent dans le secteur de l’entrepreneuriat et les soutenir. Il peut valoriser des produits de ces filles, les acheter pourquoi pas !

Pour encourager des filles, j’ai vu dans d’autres pays, quand le gouvernement reçoit cinq dossiers du projet entrepreneurial pour financement ; celui-ci retient trois et parfois quatre pour ces dernières et un à deux pour des garçons.  

Ici dans la ville de Bukavu, il y a une fille vivant avec handicap, Modestine qui produit des savons liquides. Elle mérite l’accompagnement du gouvernement en premier ; et de nous tous.

Et nous les hommes, nous devons avoir du respect pour des filles et femmes. Certains hommes peuvent penser profiter de ces filles, parce qu’elles sollicitent leur appui. Non, c’est ne pas ça, met en garde Olive M.

Ce dernier est conscient que derrière un grand homme, il y a une grande dame ; derrière une grande dame, il y a un homme, conclut-il.