Sud-Kivu : Le ministre de la communication, Didier KABI réitère sa bonne collaboration avec les  professionnels des médias  et défenseurs des droits humains
Le ministre de la communication et médias dans la province du Sud-Kivu, Didier KABI promet de continuer à travailler avec les professionnels.les des médias et défenseurs des droits humains dans le souci d’améliorer leur travail ainsi que leur collaboration avec les autorités en province,
Un engagement prit à la suite de la réception d’une note de plaidoyer portant l’objet : « Plaidoyer pour l’amélioration de la sécurité des professionnels.les des médias, journalistes professionnel.les activistes pro-démocratie et défenseurs des droits de l’Homme. »
Une note lui déposer par la délégation constituée des représentants.tes des organisations : Association des Femmes des Médias AFEM , l’Union Nationale de la Presse du Congo UNPC et le Réseau des Radios et Télévisions Communautaires RATECO.
Revenant sur le contenu de cette note de plaidoyer, Julienne BASEKE, la coordonnatrice de l’AFEM a fait savoir au ministre qu’il y a de plus en plus d’atteintes à la liberté de la presse et attaques des défenseurs des droits humains en province.
Pour elle, cela s’explique notamment par le non accès à certaines sources d’informations publiques et privées d’intérêt public alors que la loi N°23/009 du 13 Mars 2023 garantit la liberté d’accès à l’information.
« Les professionnels.les des médias et journalistes professionnels.les demandent à votre compétence l’application des textes qui protègent et promeuvent leurs droits, laquelle application nécessite votre implication personnelle en tant qu’autorité de tutelle » confie Julienne BASEKE
Dans la foulée, elle fait savoir que des journalistes, des activistes pro-démocratie et défenseurs des droits humains dans l’exercice de leur profession se heurtent à des situations inconfortables qui ne leur permettent pas de bien exercer leur mission sans menaces et intimidations.
« La difficulté d’accès aux sources d’informations publiques rend quasiment incomplet le travail des professionnels.les des médias et des journalistes professionnels.les. En sommes, la sécurité et/ou la protection des professionnels.les des médias, des journalistes professionnel.les, activistes pro-démocratie et défenseurs des droits humains demeure un défi majeur qui limite la production informationnelle de ces acteurs » ajoute Julienne BASEKE
Par ailleurs, elle signale que leur cellule de monitoring a fait état de 32 cas d’atteintes à la liberté de la presse, dont cinq femmes depuis le début de l’année 2024, dans les villes d’Uvira et de Bukavu ainsi que dans la ville de Goma.
Profitant de l’occasion, parlant de la sextorsion, Julienne BASEKE a fait savoir au ministre l’étude conduite par le bureau de recherche d’AFEM et demande son soutien pour combattre cette corruption sexuelle dont les femmes et filles sont les premières victimes.
Pour sa part, Olivier KIRIZA du Réseau des Radios et Télévisions Communautaires a demandé au ministre de s’impliquer aussi sur la question des taxes exigées aux médias. Par ailleurs, il a fait savoir que les médias ne refusent pas de s’acquitter de leurs obligations vis-à -vis de l’Etat.
De son côté, Patient LUFIRA, délégué de l’Union Nationale de la Presse du Congo, UNPC a souhaité que d’autres ministres et autorités puissent bien s’imprégner des textes qui protègent des journalistes et défenseurs des droits humains.
Recommandations formulées au ministre de la communication et sa réponse
Face aux atteintes à la liberté de la presse, les violations des droits des activistes pro-démocratie et défenseurs des droits humains, cette délégation de l’AFEM, l’UNPC et RATECO reçue par le ministre recommande :
Que les droits des professionnels.les des médias, des journalistes professionnels.les, activistes pro-démocratie et défenseurs des droits humains soient respectés.
Par ailleurs, ces représentants des organes des médias demandent que l’Edit provincial portant protection des journalistes et défenseurs des droits humains dans la province du Sud-Kivu soit mis en application.
Ils sollicitent le plaidoyer du ministre de la communication auprès du Gouverneur de province pour l’organisation des audiences foraines des bourreaux de violation des droits des journalistes, des activistes des droits humains et pro-démocratie.
Dans la foulée, ils demandent l’inscription à l’ordre du jour lors du Conseil des Ministres un point relatif à la protection et à l’assistance des professionnels.les des médias, des journalistes professionnels.les, des activistes pro-démocratie et défenseurs des droits humains.
En réaction au contenu de la note de plaidoyer et demandes de la délégation, le ministre Didier KABI a promis de continuer sa collaboration avec des professionnels des médias et activistes pro-démocratie et défenseurs des droits pour garder un climat apaisé.
Celui-ci a promis par exemple, de faire inscrire à l’ordre du jour du Conseil des Ministres la problématique de la sextorsion afin de sensibiliser sur la problématique de cette corruption sexuelle.
Par contre, celui-ci a demandé aux journalistes, activistes pro-démocratie et défenseurs des droits humains de respecter les lois du pays ; d’éviter de salir la personnalité des autorités dans les médias,…
C’est ainsi, qu’il a demandé aux présentateurs des émissions débats, des responsables des médias en ligne de respecter les droits humains, de respecter leur éthique et déontologie afin d’éviter des soucis avec la justice et des autorités.
Signalons que cette note de plaidoyer rentre notamment dans le cadre du projet de l’AFEM : « Une presse libre, professionnelle, inclusive et plurielle pour l’accès de différentes couches sociales à l’information fiable au Nord-Kivu et au Sud-Kivu » appuyé par l’Ambassade de la République fédérale d’Allemagne Kinshasa.
Deo CIKURU
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