Sud Kivu : Le non-respect de la parité homme-femme dans les services étatiques et institutions s’observe toujours
La constitution de la RDC en son article 14 stipule que  la femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions et services étatiques. Au Sud Kivu, la mise en œuvre de cet article pose problème. Moins de femmes participent à la gestion de la chose publique dans les services étatiques et institutions.
Les statistiques du mouvement Rien Sans les Femmes de 2018 signalent la faible représentation de la femme dans la gestion au niveau des entités territoriales décentralisées dans la ville de Bukavu. Au quartier Panzi 14 femmes sont cheffes d’avenues sur les 22 que compte ce quartier. A Kadutu, 3 femmes sont cheffes adjointes des quartiers et un est cheffe de quartier titulaire.
Du côté de l’exécutif provincial, sur un total de dix ministres nommés, trois femmes seulement sont ministres. Ces femmes gèrent respectivement les ministères de transport et voie de communication, du budget et celui de l’agriculture. A l’Assemblée provinciale, sur les 36 députés, trois seulement sont des femmes.
Le tableau est plus sombre dans les territoires où le niveau de représentation de la femme dans les fonctions de responsabilité ayant en charge le développement est de 0,4% selon l’observatoire de la parité.
Les freins au respect de la parité homme-femme
Interrogé sur les défis de la mise en application de la parité dans les entités territoriales décentralisées, le chef du quartier Panzi en commune d’Ibanda, Masumbuko Rugara estime que le non-respect de la parité homme-femme s’explique par la non acceptation de la femme par la base, le fait que certaines femmes accordent moins d’attention aux questions de gestion à cause des responsabilités familiales.
Le bourgmestre de la commune d’Ibanda, Evariste Ntaitunda, plusieurs fois primé pour son engagement dans la promotion de la parité, regrette du fait que la parité homme-femme n’est pas effective.
« La femme joue un rôle important dans la gestion de la chose publique ; ma commune prône la loi sur la parité. Investir dans la femme, c’est investir dans le développement » confie Evariste Ntaitunda.
Les efforts vers le respect de la parité
La notion de parité renvoie à assurer l’accès des femmes et des hommes aux mêmes opportunités et droits au travail, aux mêmes occasions et conditions de travail.
Les efforts sont soulignés vers le respect de la parité homme-femme au sein de certaines institutions étatiques et paraétatiques ; où l’on constate la direction de certaines institutions par les femmes. C’est le cas de certaines instituions en province dirigées par des femmes, c’est le cas du Fond de promotion pour l’Industriel FPI, la Direction générale des Impôts DGI, la commission nationale de la prévention routière CNPR.
Christina Van Ngoy
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