Sud kivu : Le nouveau code de la famille, une opportunité pour la protection des droits des femmes
Le nouveau code de la famille promulgué en juillet 2016 contient huit grandes innovations pour la protection des droits des femmes. C’est par exemple la suppression de l’autorisation maritale, l’obligation faite aux époux de s’accorder pour tous les actes juridiques dans lesquels ils s’obligent individuellement ou collectivement, la liberté de la partie lésée de saisir le tribunal pour les départager.
Contrairement à l’ancien code de la famille, le nouveau code accorde l’attribution du nom de l’enfant en commun accord avec l’homme et la femme, la liberté des deux conjoints de choisir le lieu de résidence du ménage, mais aussi la considération du caractère injurieux de deux conjoints en cas d’adultère.
La chargée des questions juridiques au sein du Réseau des femmes pour le droit et la paix, RFDP, Christelle Salima indique ce code donne une grande place pour la protection de la femme et les droits de la femme.
Christelle regrette de constater que cette loi d’une importance capitale pour le respect des droits des femmes ne soit pas assez vulgarisée, d’où, la plupart des femmes ne connaissent même pas le contenu de ce document, malgré les avantages qu’il contient.
Il y a plus de trois ans que la RDC possède d’un nouveau code de la famille modifiant celui de 1987 sous le règne du président Mobutu. Le code révisé qui corrige des dispositions discriminatoires à l’égard des femmes a été promulgué par le président de la République en juillet 2016 après avoir été voté par l’assemblée nationale et le sénat.
Obstacles et recommandation
L’avocate au barreau de Bukavu et animatrice au sein de la commission diocésaine justice et paix, Néné Bintu indique que les coutumes rétrogrades, le faible taux d’instruction des femmes surtout dans les milieux ruraux et la non appropriation de la sensibilisation par le gouvernement provincial constituent autant d’obstacles qui freinent la mise en application du code de la famille révisé du Sud-Kivu.
Bintu fait savoir que la mauvaise compréhension de cet outil de plaidoyer par les protecteurs de la coutume n’a pas facilité la sensibilisation auprès des organisations des droits de l’homme qui véhiculent les innovations de cette loi.
Celle-ci appelle le ministère provincial du genre à travers ses partenaires, à intensifier des campagnes de sensibilisation surtout dans les milieux ruraux pour que la population s’approprie les innovations du nouveau code de la famille.
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