Sud kivu : Le Partenariat pour la Promotion Intégrée alerte sur des mauvaises conditions des détenus
Des détenus continuent d’être victimes de violation des droits humains. Le rapport publié par l’organisation des droits humains Partenariat pour la Promotion Intégrée indique que ces derniers sont soumis à de traitement inhumain dans certaines maisons carcérales. Cette organisation indique que des visites sont conditionnées par l’argent voire aussi l’alimentation. D’autres prisonniers sont obligés de verser un montant allant jusqu’à plus de cent dollars américains, le mois, pour éviter d’être torturés ou soumis à d’autres mauvais traitements.
Le calvaire des détenus est également accentué par les kapita généraux : ces détenus qui font la loi dans les prisons centrales et maisons carcérales au Sud Kivu.
Le rapport publié par l’organisation PPI, Partenariat pour la Protection Intégrée, indique que le quartier général de la prison centrale de Bukavu encaisse 15 mille dollars chaque mois comme frais prélevés aux détenus pour éviter la torture et autres traitements cruels et dégradants.
A l’intérieur de la prison, lieu communément appelé quartier général qui héberge plusieurs détenus, d’importantes sommes d’argent sont exigés aux détenus de façon forfaitaire pour avoir accès à la cellule avant que chacun ne soit soumis au payement de 30 dollars par mois pour éviter d’être torturé.
Les détenus moins nantis sont soumis à des traitements inhumains, et dégradants, comme par exemple évacuer les matières fécales et déboucher manuellement les installations dans des toilettes insalubres.
Le PPI fait savoir que le quartier général reçoit en moyenne 50 détenus par mois et chaque détenu doit payer entre 250 et 300 dollars pour qu’il ne soit pas soumis à la torture et selon les calculs, le quartier général de la prison centrale de Bukavu encaisse 15 mille dollars américains par mois.
Il précise que le même scenario s’observe aussi chez les visiteurs qui rendent visites à leurs proches détenus dans ces maisons carcérales, ces derniers sont aussi obligés de payer une somme de milles à mille cinq cent francs congolais pour accéder à la cellule et donner de la nourriture au détenu en détresse.
En réaction, des sources au sein du ministère provincial de la justice et droits humains rejettent en bloc ces allégations.
Pendant ce temps, des défenseurs des droits humains plaident pour l’implication des autorités provinciales afin que les maisons carcérales en province deviennent des lieux de rééducation et non des mouroirs ou des lieux destinés à la formation des malfaiteurs.
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