Sud kivu : Le prix Nobel Dénis Mukwege condamne la recrudescence de la justice populaire, femme première victime
Défenseur des droits humains, et de la femme en particulier, Dénis Mukwege dénonce la persistance de la justice populaire à l’encontre des femmes. Celui-ci fustige du fait que des femmes accusées de sorcellerie sont brûlées, leurs habitations démolies. Non seulement que la loi Congolaise ne reconnait pas la sorcellerie, celui-ci rappelle aussi que la vie humaine reste sacrée ; d’où il invite tous les acteurs, en particulier les journalistes à sensibiliser sur la lutte contre la justice populaire et des accusations de sorcellerie des femmes.
Le prix Nobel, le docteur Denis Mukwege condamne le cas de justice populaire signalés ces derniers temps à Bukavu en particulier, et au Sud kivu en général
Il regrette de constater que les femmes sont les premières victimes, car accusées de sorcellerie
Le prix Nobel de la paix se dit inquiet de l’ampleur que prend la justice populaire en province, qui coute la vie à des citoyens innocents estimant que la population devrait se rappeler du caractère sacré de la vie
Dénis Mukwege signale que les lois de la RDC ne reconnaissent pas l’infraction de sorcellerie par les faits que les preuves ne sont pas vérifiables et appelle les habitants du sud kivu à éviter cette pratique, qui déshumanise la femme, porteuse de la vie.
« La justice populaire n’a jamais arrangé les choses. Nous déplorons ces cas d’injustice et l’absence quasi de l’Etat pour mettre fin à cette pratique. On ne peut pas tuer quelqu’un parce qu’on pense, qu’elle est sorcière. Encore une fois, la vie reste sacrée » confie Dénis Mukwege
Par ailleurs le médecin directeur de l’hôpital de Panzi appelle les médias à s’approprier la lutte contre la justice populaire à travers des émissions dans leurs différents programmes afin d’éradiquer ce phénomène
Pour rappel, depuis le début de l’année en cours, plus de 7 cas de justice populaire ont été signalés au Sud kivu
Parmi ces cas, une femme a été brûlée vive à Idjwi en Janvier, cette année et une autre à Panzi dans la commune d’Ibanda
L’Association des Femmes des Médias AFEM et d’autres organisations de défense des droits humains ont dénoncé cette pratique et ont appelé la justice à bien jouer son rôle afin d’épargner la communauté de cas de justice populaire.
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