Sud Kivu : le RATECO réunit les parties prenantes pour discuter sur des réformes existantes pour l’amélioration du statut fiscal et parafiscal des médias

Pour réfléchir sur les mécanismes à mettre sur pied pour tenter de trouver des solutions aux multiples problèmes fiscaux et parafiscaux que les radios communautaires et confessionnels connaissent, le Réseau des radios et télévisions Communautaires, RATECO du Sud Kivu a organisé un atelier sur la nouvelle loi sur l’exercice de la liberté de la presse en RDC. Il s’est tenu à Bukavu, Province du Sud Kivu en République Démocratique du Congo ce 9/05/2023.

Le RATECO regrette de voir que les médias connaissent de problèmes multiformes et multisectoriels depuis plus d’une décennie alors qu’elles rendent de services loyaux et incommensurables aux communautés locales qui en sont les premières bénéficiaires. Ne bénéficiant d’aucune subvention de l’Etat, les radios communautaires survivent grâce aux subventions ponctuelles des bailleurs de fonds et travaillent dans un environnement pénible susceptible d’impacter négativement sur la qualité et la quantité des informations qu’elles livrent aux consommateurs.

« Les radios communautaires transmettent des informations dans les coins et recoins où le pouvoir public aurait de difficultés d’accéder à cause d’insécurité grandiose, de l’impraticabilité des infrastructures routières ou d’une nouvelle technologie appropriée à l’information. Mais ces médias subissent de pressions impressionnantes de la part des services Etatiques (DGI, Environnement, SOCODA, Cultures et Arts, DGRAD, CNSS, ANR,) et des autorités locales ayant ce secteur dans leurs attributions en leur imposant des taxes, impôts et autres redevances sans contrepartie. Les autorités locales octroient la même fréquence aux radios qui opèrent dans une entité, ce qui, parfois, rend la tâche de diffusions difficile pour les radios. Ces autorités s’évertuent à monitorer les thématiques (productions) produites par les radios alors qu’elles n’en n’ont pas qualité ou spécialité Â», a expliqué Thaïs Bagula, Président du comité d’administration du RATECO.

Les participant.es a cette activité demande aux autorités compétentes de réfléchir sur les mécanismes pouvant mettre de l’ordre dans ce secteur. Pour eux /elles, les médias jouent un rôle très important dans tous les domaines de la vie.

Informons que cette activité a réuni 40 participant.es dont 10 autorités locales ayant la gestion de la Communication et Médias dans leurs attributions et 30 directeurs (trices) des médias et journalistes. Il a été organisé par le RATECO en collaboration avec l’Internews.  

Rachel Rugarabura JRI