Sud Kivu : Le tableau du sport chez les femmes moins reluisant

Au Sud Kivu, les femmes ne sont pas nombreuses à pratiquer le sport. Les équipes de football, basketball pour les femmes sont minimes.  Le constat est le même pour d’autres disciplines comme l’athlétisme, la boxe, le tennis, la natation, le karaté.

Les championnats pour mettre en valeur les talents des femmes en sport sont moins organisés ou presque pas, au niveau de Bukavu en particulier et du Sud Kivu en général.

Des encadreurs des équipes de football déplorent cette négligence du sport chez la femme.

 « Cette négligence du sport chez la femme m’inquiète. Je déplore aussi du fait que le Sud-Kivu n’a pas des aires de jeu à mêmes d’attirer plus l’attention des femmes au sportif » fustige Gervais CHIRALWIRA, ancien journaliste sportif à l’époque du Zaïre.

Certains parents de Bukavu ont une mauvaise conception de la pratique du sport par les femmes.

« La culture congolaise ne tolère pas une femme qui pratique le sport. On n’encourage   pas malheureusement les jeunes filles à s’adonner au sport » indique Alicia FEZA, un parent de Bukavu.

 « Si les filles ne pratiquent pas assez le sport, que ça soit le football ou le baskball, c’est parce qu’elles ne trouvent d’intérêt dans le sport » estime Patricia NANGI.

« Le sport offre beaucoup d’opportunités aux femmes qui le pratiquent passionnément. Le sport permet au jouer de rencontrer les gens utiles et d’entrer en contact avec le monde extérieur » rassure Jeansmine MIGAYO, une footballeuse de l’équipe de l’ISP Bukavu.

Malgré les avis divergent sur l’importance du sport que le blocage à l’évolution du sport dans la province du Sud Kivu, plusieurs personnes sont convaincus que le sport est important pour le corps.

« Le sport permet de prévenir des maladies, notamment le diabète sucré, l’hypertension et l’obésité. Pour une femme enceinte, le sport contribue à la circulation sanguine et la réduction des complications à la naissance » signale Boshabo HEMBI, médecin docteur au Centre de Santé Malkia wa Amani.

Au vu de l’importance du sport pour le développement du pays que pour la santé du corps, certains professionnels des sports estiment que l’Etat doit avoir une bonne politique de soutien au sport.

« L’Etat a le devoir de soutenir le sport féminin en y mettant des moyens financiers. Le gouvernement doit promouvoir le sport chez les femmes et jeunes filles, vu les nombreux avantages qu’il renferme » recommande Jean marie NDEBENDE, secrétaire provinciale de la ligue de football du Sud-Kivu.

Chaque le 24 janvier, l’humanité célèbre la  journée internationale du sport féminin. La journée vise à lutter contre la sous-médiatisation du sport féminin et de montrer sa place dans le monde.