Sud-Kivu : Les autorités et leaders communautaires appelés à répondre aux plaidoyers des femmes pygmées

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       1 année ago     600 Views     Laisser vos impressions  

Les autorités, acteurs et organisations qui accompagnent les pygmées en général et les femmes pygmées en particulier sont appelés à répondre aux plaidoyers des femmes pygmées sur l’ensemble de la province du Sud Kivu et du Nord Kivu. L’une des recommandations en marge de la célébration de la journée internationale des peuples autochtones. Cette activité rentre dans le cadre du projet ’’Tulinde Haki na Mazingira zetu’’ mis en œuvre majoritairement avec les fonds de l’USAID à travers WCS, AI, CRS, WHH et 20 autres organisations nationales dont celles des peuples autochtones et avec la GIZ grâce aux fonds de la Coopération Allemande.

Kavumu a servi de cadre pour la commémoration de la journée internationale des peuples autochtones, JIPA, le mercredi 09 Août 2023.

Un monde inestimable des peuples autochtones pygmées et des femmes venues dans le territoire de Kalehe Kalehe à Kalonge, Bunyakiri, Ziralo, dans le territoire d’Idjwi au Sud Kivu et dans la province du Nord Kivu particulièrement à Itebero.

Pour les femmes autochtones, cette journée, permet aujourd’hui aux pygmées de s’exprimer et de faire entendre leur voix dans le reste du monde.

Pour les femmes autochtones pygmées, plusieurs difficultés empêchent aujourd’hui aux PA et spécifiquement aux femmes pygmées de s’auto épanouir. C’est notamment le problème d’accès à la terre pour les habitants mais bien plus des terres où les femmes peuvent effectuer leurs activités champêtres surtout que les activités agricoles pour les peuples autochtones sont majoritairement laissées aux seules femmes.

Au nom des femmes que nous avons contacté, Aline WETEWABO n’a pas caché sa joie tout en estimant que cette journée au-delà des festivités devrait aussi être un moment de vives interpellations sur la vie difficile que mènent les peuples autochtones pygmées particulièrement les femmes.

«… Cette journée est une occasion de présenter au grand public les difficultés auxquelles font face les peuples autochtones en général, et des femmes en particulier. Parmi nos problèmes, il y a notamment ce manque de terre, la pauvreté,… » fait savoir Aline WETEWABO.

Elle pense que cette journée est aussi une opportunité pour vulgariser la loi portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées, dont l’accès à la terre.

Pour sa part, Donatien Munyali, représentant des peuples autochtones, pensent que les pygmées font face à plusieurs difficultés.

Par ailleurs, celui-ci estime tout de même que les plaidoyers évoluent pour que les pygmées recouvrent pleinement leurs droits dont le droit à la terre et à l’éducation.

Prenant la parole au nom de la chefferie, le représentant du Mwami Kabare, Maître Eric, encourage les peuples autochtones dans le travail qu’ils mènent au quotidien dans le cadre de protection de leur environnement.

Il précise que la chefferie et d’autres autorités au niveau local, national et international sont à pied d’œuvre pour trouver solution à leurs problèmes.

« Les autorités doivent accompagner les peuples autochtones et répondre à leur cahier de charge qui reprend certains droits reconnus, mais dont ne jouissent pas les peuples autochtones pygmées » confie Maître Eric

Signalons que cette journée a été commémorée avec pour thème internationale ’’les jeunes autochtones, agents du changement pour l’auto détermination’’.

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