SUD-KIVU : Les autorités et leaders communautaires s’engagent à combattre la justice populaire et les accusations sorcières contre les femmes
Les membres de la coalition pour la lutte contre les violences basées sur le genre et les accusations sorcières dans la cité de NYANGEZI en groupement de KARHONGO se décident d’organiser une descente dans les villages de MUSHENYI et ISHAMBA pour mettre la main sur les responsables des chambres de prières qui sont à la base des cas d’accusations sorcières des femmes .
Un engagement assorti d’un forum d’expression populaire organisée par les membres des noyaux clubs d’écoute de NYANGEZI le 15 Février 2024 en partenariat avec l’association des femmes des médias et l’appui de la GIZ.
Lors de cette activité de sensibilisation, les membres de noyau club d’écoute de cette partie du territoire de WALUNGU ont alerté sur les cas des violences basées sur le genre les plus récurrents et dont continuent d’être victimes les femmes et les filles.
La secrétaire du noyau club d’écoute Charlotte MAHORANYI, regrette que les femmes continuent d’être exclues dans la gestion de l’économie familiale, d’autres sont victimes des violences domestiques et psychologiques de la part de leurs maris.
Cette défenseure des droits des femmes pense que les autorités devraient se saisir de la situation et sanctionner les hommes qui s’illustrent dans la maltraitance et torture des femmes dans les foyers.
Le chef de poste de l’agence national de renseignement ANR-NYANGEZI, Venant MUGUMARHAHA promet de mener des investigations pour décourager les tenanciers des chambres de prières qui sont à la base des cas de justice populaire sur des femmes accusées des sorcelleries dans son entité.
« … je m’engage à poursuivre des investigations pour décourager les chambres des prières qui sont à la base des justices populaires dans les accusations sorcières non justifiées… » Déclare cet officier de l’ANR
« ….je recommande aux autorités cadres de base de leurs entités respectives de cesser avec les actes de justices populaires car la vie humaine est sacrée et nul n’est au-dessus de la loi… » Va-t-il conclure
Président de la société civile à KARHONGO et avocat au barreau du Sud-Kivu, Me CAMBALA BALEKE Noé en a profité pour sensibiliser la communauté sur l’existence de l’édit provincial portant interdiction de recours à la justice populaire promulgué en 2014 par le gouverneur de province Marcellin CHISHAMBO.
Celui précise que cet instrument juridique qui s’appuie sur les textes légaux existant en RDC sanctionne toute personne qui se rend justice quel que soit le degré de l’infraction commis par les présumés auteurs.
Il recommande la population de toujours déférer les auteurs des violations des droits humains aux instances judiciaires les plus proches et aux autorités d’appliquer correctement la loi pour que nul n’échappe à la rigueur de la loi.
Cette activité s’est tenue dans le cadre du projet de promotion des droits des femmes au Sud-Kivu à travers les actions de prévention et lutte contre les accusations sorcières et autres VSBG pour la consolidation de la paix.
Un projet mis en œuvre par l’association des femmes des médias AFEM à travers l’appui financier de la Coopération Allemande GIZ.
Gloire KOKO
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